Aller au contenu principal

Bien penser l'abreuvement des vaches

Une vache laitière consomme de l’eau en grande quantité et rapidement. La disponibilité en eau peut se révéler un facteur limitant de la production. Le nombre, le type d’abreuvoir et leur emplacement dans le bâtiment doivent répondre aux besoins des animaux.

© La Buvette

Publié initialement en juillet 2013

Une vache boit en moyenne 70 à 100 l d’eau en hiver. Au même titre que la ration alimentaire, distribuer une eau de boisson saine et en quantité suffisante est primordial dans la recherche des performances laitières.


Pourtant, si l’eau est bel et bien le premier nutriment d’une vache laitière et le principal constituant du lait, l’abreuvement des troupeaux n’est pas toujours pris en compte à sa juste mesure. Plusieurs raisons à cela. « Les équipements d’abreuvement sont pour ainsi dire le dernier point auquel les exploitants réfléchissent lors de la conception d’un bâtiment », témoignent les fabricants d’abreuvoirs. Ils figurent aussi parmi les tout derniers investissements à réaliser dans le budget global de la construction. D’où un raisonnement davantage enclin aux économies.


Enfin, les quantités bues restent un élément peu palpable dans les élevages, faute de mesures précises liées à l’absence de compteurs à eau. Difficile dès lors de réaliser si la disponibilité en eau apparaît ou non limitante. « En dessous d’un point d’eau individuel pour dix vaches laitières (ou l’équivalent d’une place avec des bacs collectifs), on peut suspecter un risque de sous-abreuvement, en particulier l’été, avec des vaches dont les besoins peuvent dépasser 100 litres par jour, souligne Jean-Luc Ménard, de l’Institut de l’élevage. En termes d’équipement, on est souvent un peu juste dans les élevages. Il faut tenir compte des besoins des animaux au moment de l’année où ceux-ci s’avèrent les plus importants. »


Une sous-consommation en eau pénalise la production. Celle-ci chute de 7,6 % si la quantité d’eau disponible est réduite de 20 %, et de 16 % si la réduction atteint 40 %. « Une récente étude norvégienne a démontré qu’un taux d’équipement insuffisant ou un mauvais emplacement des abreuvoirs pouvaient causer des pertes de 300 kg de lait par vache et par an, soit 0,5 kg/VL/jour », illustre Vincent Cardot, ingénieur d’études chez La Buvette.


Un accès restreint à l’eau pose aussi question en matières de bien-être et de santé animale. Une installation mal pensée peut générer une compétition à l’abreuvoir et causer des problèmes périphériques (risque accru de bousculades, sous-expression du potentiel des animaux dominés, etc). Le maître-mot est de disposer d’un nombre suffisant de points d’eau et de bien les répartir dans le bâtiment. L’orientation et le choix du type d’abreuvoir sont également essentiels pour faciliter l’accès et l’entretien régulier des équipements et des sols.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveur laitier et conseiller devant le robot de traite</em>
« Je suis passé de 1,9 à 2,5 traites par vache et par jour avec mon robot de traite », dans les Vosges
Chez Stéphane Simonin, dans les Vosges, la traite robotisée a connu un démarrage chaotique en 2023. Il s'est fait accompagner…
« Engraisser nos vaches de réforme devrait générer 4 500 € de produit supplémentaire par an »

Avec l’embellie du prix de la viande, il est plus intéressant de finir les vaches aujourd’hui qu’hier. Certains éleveurs…

<em class="placeholder">« De 2023 à 2025, la notation des vaches a montré 20% d’amélioration en termes de boiteries, ce qui, à l’échelle du troupeau, représente 6 200 € d’économie ...</em>
« Nous avons réduit de 20 % le nombre de boiteries sur notre élevage robotisé », dans les Côtes-d’Armor

Le Gaec Ville Normand dans les Côtes-d’Armor a réalisé un audit boiteries pour identifier les facteurs de risque et des…

<em class="placeholder">Argent de la zone Euro. Pièces et billets de 10 20 et 50 euros. Monnaie d&#039;échange dans l&#039;Union européenne. Paiement en euros. Europe monnétaire.</em>
Le prix du lait monte encore en France en août alors qu’il baisse dans le nord de l’Europe

Dans l’Union européenne, les prix du lait d’août et septembre montraient les premiers signes de baisse en lien avec la…

tank à lait en élevage
Lait : l’obligation de l’apport total aux OP est-elle un frein ou un atout pour les producteurs ?

Les producteurs de lait adhérents d’une organisation de producteurs (OP) doivent lui apporter tout leur volume de lait. Cette…

<em class="placeholder">Romain Humblot avec vaches montbéliardes</em>
« J’élève moins de génisses et j’allonge les lactations », dans les Vosges

Au Gaec de la Perrière, dans les Vosges, Romain Humblot a défini une nouvelle stratégie de reproduction : moins de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière