Volatilité des prix et spéculation : la nouvelle version du document de Bruxelles
La Commission de Bruxelles doit adopter le 2 février sa communication sur les marchés des produits de base et des matières premières dont une première version, prématurément divulguée, avait été très critiquée par la France, présidente en exercice du G20, car elle minimisait totalement le rôle joué par la spéculation dans l'instabilité des prix. Le document définitif que doivent approuver les commissaires européens constate maintenant que, « même s'il est clair qu'il y a une forte corrélation entre les positions sur les marchés des produits dérivés et les prix au comptant (spot), il est encore difficile d'apprécier pleinement les interactions et l'impact des mouvements sur les marchés dérivés sur la volatilité des marchés physiques sous-jacents ». « À ce stade, cependant, il est déjà clair que le degré de transparence et d'obligation de faire rapport à la fois sur les marchés physiques sous-jacents et les marchés de produits dérivés devrait être renforcé », admet la Commission, qui annonce son intention d' « effectuer une analyse plus approfondie de l'évolution de ces marchés pour améliorer la compréhension de leurs relations mutuelles » et de « promouvoir une nouvelle amélioration de la transparence et de l'accessibilité des informations sur les marchés des matières premières ».