Transport fluvial
Voie d’eau : collecte de données et rentabilité
Voies navigables de France a décidé de digitaliser la collecte des données relatives au trafic de marchandises pour rendre le transport fluvial plus compétitif, et ainsi augmenter la part modale de la péniche au détriment du camion.
Voies navigables de France a décidé de digitaliser la collecte des données relatives au trafic de marchandises pour rendre le transport fluvial plus compétitif, et ainsi augmenter la part modale de la péniche au détriment du camion.
Voies navigables de France (VNF) va lancer le projet Cedre (Collecte & échange de données sur le réseau fluvial européen). Ce programme consiste à muter le système de déclarations de chargement actuel en une collecte des données à la source, en lien avec les acteurs de la chaîne logistique fluviale (chargeurs, affréteurs et navigants). « Il s’agit de réduire les voyages à vide en identifiant de nouveaux trafics, et ainsi accroître la compétitivité du transport fluvial. Et ce, en mettant au service des professionnels de la voie d’eau une plate-forme digitale commune d’enregistrement de données », a expliqué Eloi Flipo, responsable de la division Transport et report modal de VNF, lors du webinaire « Comment la digitalisation peut-elle encourager le report modal vers le fluvial ? » qui s’est déroulé dans le cadre de Riverdating (événement dédié aux acteurs du transport fluvial et de la logistique multimodale), le 2 décembre.
Mutualiser les trafics pour limiter les retours à vide
De fait, VNF a mis en évidence, via la collecte des données déclaratives relatives aux trajets aller-retour des bateaux, qu’en 2019, si 60 000 bateaux ont voyagé chargés sur le réseau VNF, 17 000 ont voyagé à vide. En 2020, ce dernier chiffre s’élève déjà à 19 000.
Par ailleurs, une étude de cas (comparaison d’un bateau transportant 2 000 t de céréales à l’aller avec un retour à vide et d’un bateau transportant 2 000 t de céréales à l’aller et 2 000 t de cailloux au retour) a permis d’identifier des gains de rentabilité et une baisse des externalités. Le coût de carburant à la tonne transportée est réduit de 42 % (l’augmentation du poste carburant en euros n’étant que de 17 %, alors que le trafic de marchandises a été doublé). De la même façon, les émissions de CO2 à la tonne transportée diminuent de 42 %.
D’où l’intérêt économique et écologique pour les acteurs de la chaîne logistique fluviale d’identifier de possibles synergies entre cale et besoins de clients pour rendre la voie d’eau plus attractive et ainsi optimiser la capacité de report modal.
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