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Blé tendre bio 
Vers « une autosuffisance d’ici six à sept ans »

© J.-C. Gutner

Pour répondre à la demande des consommateurs, l’ambition en France est de doubler d’ici 2022 les surfaces en grandes cultures bio (400 000 ha en 2017), afin d’atteindre l’autosuffisance. Concernant le blé tendre, Olivier Deseine, dirigeant des Moulins de Brasseuil, dont le bio représente 90 % de l’activité, est plus modéré. « Nous devrions arriver à produire suffisamment de blé tendre bio en France pour satisfaire la demande nationale d’ici six à sept ans », a-t-il déclaré, lors de la présentation par l’Agence bio de l’édition 2019 du Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, le 21 février à Paris.

Près de 35 % à 40 % d’importation

Mais la production n’est pas à l’abri des aléas météorologiques. Pour preuve, « en 2018, la récolte de blé tendre bio à chuté de 30 %, alors que, dans le même temps, la consommation progressait de 15 % », affirme le meunier, conduisant à une croissance des importations. Sur la campagne 2018/2019, les importations françaises de blé tendre bio sont estimées par FranceAgriMer à 92 000 t (contre 73 000 t en 2017/2018), du fait d’une baisse de la collecte (bio et C2) de 16 % par rapport à 2017/2018 (à 134 000 t) face à une hausse des utilisations en meunerie de 16 % (à 168 000 t) et en alimentation animale de 15 % (à 55 000 t). « Les importations de blé tendre bio représentent 35 à 40 % des grains consommés par les meuniers et les fabricants d’aliments pour animaux, précise Olivier Deseine. Elles proviennent à 90 % de l’UE, principalement d’Allemagne, d’Autriche, d’Italie, de Roumanie et de Slovaquie. » En 2018, les Moulins de Brasseuil ont écrasé 7 000 t de blé tendre bio (6 000 t en 2017), en provenance à 85 % de France, dont 40 % d’Île-de-France.

 

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