Une étude sur la toxicité d'un maïs OGM relance la polémique
Une étude signée du chercheur français Gilles-Eric Séralini, également président du Criigen, parue dans la revue scientifique « Food and chemical toxicology » du 19 septembre, contient « des résultats alarmants », d'après son auteur, concernant la toxicité d'un maïs OGM (NK603) commercialisé par Monsanto. Les chercheurs ont suivi l'état de santé de 200 rats (10 groupes de 20 rats) soumis pendant deux ans à un régime alimentaire comprenant soit différentes doses de la plante transgénique, cultivée ou non avec l'herbicide auquel il est résistant, le RoundUp, soit différentes doses de l'herbicide, soit un régime « témoin », sans OGM ni herbicide. Résultat, chez les femelles des groupes « traités » le taux de mortalité est au moins deux fois supérieur au groupe témoin et la durée de vie réduite. Sur l'ensemble des animaux, les chercheurs relèvent « deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux genres », a confié Gilles-Eric Séralini à l'AFP. Les réactions n'ont pas tardé, avant même que l'étude soit diffusée en intégralité. Cette étude est publiée à quelques jours de la parution d'un livre de Gilles-Eric Séralini « Tous cobayes » (éditions Flammarion, à paraître le 26 septembre), sur ce sujet, qui a inspiré un documentaire de Jean-Paul Jaud (auteur de « nos enfants nous accuseront », au cinéma le 26 septembre) et un livre de Corinne Le Page qui étudie les implications juridiques de cette étude : « La vérité sur les OGM, c'est notre affaire » (éditions Charles Léopold Mayer, parution le 21 septembre).