OMC
Un accord partiel en décembre pour éviter un échec complet de Doha
Pour éviter l’abandon du cycle de Doha, les membres de l’OMC envisagent de parvenir à la fin de l’année à un accord partiel sur des questions intéressant les pays les moins avancés et de repousser à plus tard la conclusion des négociations sur l’agriculture, l’accès aux marchés non agricoles, les services, les règles commerciales et la propriété intellectuelle.Lors d’une réunion informelle du comité des négociations commerciales de l’OMC, le 31 mai, les ambassadeurs des pays membres à Genève se sont déclarés prêts à envisager une approche du cycle de Doha à plusieurs vitesses, comme le leur suggérait le directeur général de l’organisation, Pascal Lamy. Selon eux, un résultat partiel en décembre – une « récolte partielle » – ne signifierait pas l’abandon des dossiers en suspens, sur lesquels se poursuivraient les négociations. En premier lieu, la conférence ministérielle de l’OMC, à la fin de l’année, conclurait les pourparlers sur les questions importantes pour les pays les moins avancés (PMA), telles que les règles d’origine et le coton. C’est la « voie rapide », selon l’expression de Pascal Lamy. « Deuxièmement, nous aurons besoin d’un résultat PMA-plus avec une composante développement significative d’ici décembre, un certain nombre de sujets pouvant venir s’ajouter aux questions spécifiques pour les PMA », a expliqué le directeur général de la FAO. C’est la « voie intermédiaire », qui pourrait inclure par exemple la concurrence à l’exportation en agriculture. Restent enfin les dossiers tels que l’accès aux marchés non agricoles, l’agriculture, les services, les règles commerciales et les droits de propriété intellectuelle, que les pays membres « ne considèrent pas comme candidats pour des résultats à la fin de l’année ». C’est la « voie lente ». Cette négociation à trois vitesses ne semble pas, toutefois, enthousiasmer les Etats-Unis, qui craignent d’être les seuls à payer pour le « paquet » de décembre, sur le coton notamment.