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International
Un accord au G20 agricole « à portée de main » selon la France

Avant l’ouverture du G20, Bruno Le Maire a pris la température en Chine et aux Etats-Unis.

De Pékin à New York, le ministre de l’Agriculture français, Bruno Le Maire se  montre optimiste quant à l’éventualité d’un accord sur la volatilité des prix agricoles, principal sujet de la réunion des ministres de l’Agriculture des pays membres du G20 qui se retrouveront à Paris les 22 et 23 juin prochains.

La France et la Chine d’accord pour limiter la volatilité
    Avec une offre aléatoire et une « spéculation croissante sur les matières premières agricoles », « la volatilité des prix est insupportable et doit être combattue », a déclaré Bruno Le Maire, assurant que, sur ce point précis, la France et la Chine étaient d’accord, à l’occasion d’un entretien avec son homologue chinois, Han Changfu, le 26 mai à Pékin. « La Chine est totalement engagée aux côtés de la France pour défendre l’idée de traiter la question agricole dans le cadre du G20 », ce qui est « nouveau et important », a estimé le ministre français de l’agriculture, reconnaissant toutefois que ce pays restait réticent sur la transparence de sa production et de ses stocks ainsi que sur la limitation des restrictions à l’exportation. « Un accord est à portée de main » dans le cadre du G20, a également déclaré Bruno Le Maire. Toutefois, « sur la spéculation et la régulation des marchés financiers, il reste encore à convaincre la Grande-Bretagne et l’Australie », précise-t-il, ajoutant que les Etats-Unis avaient « un temps d’avance » sur la régulation et que le projet du G20 s’inspirait du Dodd-Frank Act (loi américaine).

« Accompagnés et soutenus » par les Etats-Unis
    «Ce plan d’action est susceptible d’atteindre un consensus, ce qui montre le chemin parcouru en un an», a déclaré Bruno Le Maire, lors d’une visite à Washington le 3 juin, précisant qu’au-delà du caractère stratégique de l’agriculture admis par tous, «il y avait un désaccord sur tout le reste ou presque». «Les Américains nous ont accompagnés et soutenus» dans ces négociations «très difficiles», a expliqué le ministre.
    La tâche ne sera pas aisée loin de là. Si la Chine et les Etats-Unis se montrent volontaires, des freins demeurent. La première aura bien du mal à jouer le jeu de la transparence totale, et quand bien même l’accepterait-elle, est-elle en mesure d’y parvenir à court terme ? Les seconds, de leurs côtés, ont déjà mis en place un système de régulation au travers du Dodd-Franck Act voté le 15 juillet 2010 par le Sénat américain, mais se montrent plus réservés sur la mise en place de stocks stratégiques et d’urgence en cas de crise de l’offre. Enfin, la France devra également convaincre les plus réticents sur la necessité de réguler les marchés avec, en chef de file, les nouvelles puissances agricoles que sont le Brésil et l’Argentine. Pour ces derniers, la volatilité des marchés agricoles n’est que la conséquence d’un déséquilibre entre l’offre et la demande.

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