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UIPP: une campagne en légère progression

La campagne 2004/2005 des produits phytosanitaires enregistrerait une hausse de 3% du chiffre d’affaires.

SELON LES ESTIMATIONS des chiffres d’affaires à fin septembre, la campagne 2004/2005, fait apparaître, au niveau des adhérents de l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), une hausse de près de 3% environ, pour se situer à 1,8 MdE. Cette évolution s’explique surtout par des effets mécaniques et conjoncturels sur un marché structurellement en baisse depuis 1999, sans oublier l’impact du retrait de certaines substances actives nécessitant des modifications de programme pouvant ponctuellement entraîner une revalorisation de certains marchés. D’après le communiqué, ce rebond est principalement marqué sur les fongicides en particulier céréales, et les régulateurs de croissance, les autres segments restant stables ou en régression.

Fongicides, le segment porteur

L’augmentation (+8 à 10%) impactant le plus sur le chiffre d’affaires des produits phytosanitaires est celui des fongicides. Pour être comprise, elle doit être restituée dans le contexte des conditions climatiques et des pressions parasitaires qui ont prévalu lors des trois dernières campagnes et de leurs conséquences sur le niveau des utilisations et des stocks en distribution ou au niveau de l’agriculteur. Cette augmentation des ventes de la campagne 2004/2005 doit être appréciée en tenant compte du niveau particulièrement peu élevé des ventes lors de la campagne précédente 2003/2004. En effet, la situation des ventes lors de cette campagne n’avait pas été le reflet d’une moindre utilisation des fongicides, mais la conséquence de l’utilisation des stocks importants qui existaient chez les distributeurs et les agriculteurs à la suite d’une campagne 2002/2003 marquée par des conditions de sécheresse exceptionnelles. Par ailleurs, ce marché a été influencé par l’augmentation des surfaces en colza en 2005.

Le marché des herbicides est relativement stable avec, cependant, une grande variabilité selon les cultures. On note une hausse sur le colza, liée à l’augmentation des surfaces, mais une baisse en maïs, suite à une réduction des surfaces cultivées. Par ailleurs, l’évolution du comportement des agriculteurs vers l’agriculture raisonnée se confirme, notamment en vigne où ils s’orientent vers une combinaison des diverses techniques d’entretien du sol (chimique, mécanique et enherbement).

Stabilité également pour les insecticides, avec des pressions parasitaires encore fortes sur colza mais moindres que l’an passé sur céréales. On notera par contre une nette régression des traitements de semences (suspension réglementaire de certains produits) et une hausse des ventes de régulateurs de croissance et des anti-limaces liées à un niveau de stocks peu élevé en début de campagne.

Une campagne sous pression

La campagne 2004/2005 continue de se situer à un niveau sensiblement inférieur à la campagne de référence 2001/2002 (1,9 MdE). Concernant la campagne 2005/2006, on peut noter que certaines tendances structurelles devraient s’ajouter aux facteurs plus habituels (conditions climatiques, pressions parasitaires…), avec notamment l’évolution des comportements «raisonnés» des agriculteurs sur les choix de leurs trajectoires techniques faces aux pressions économiques qui vont s’accentuer, notamment dans le cadre du déploiement de la Pac et de ses exigences réglementaires en matière d’environnement.

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