Le point de vue de…
Thierry Loyer, DG Industrie Yara France

« Au-delà du prix du gaz, le manque de compétitivité de nos unités de production hexagonales est accentué par le haut niveau des taxes françaises et européennes, que ce soit directement sur le gaz naturel ou indirectement sur l’émission de CO2. Nous demandons simplement que les importateurs d’engrais au sein de l’UE soient soumis aux mêmes contraintes que les producteurs locaux. Aussi sommes-nous favorables à toute solution fiscale, telle que la taxe carbone, qui permettrait de réduire cet écart de traitement entre nos produits et ceux importés. Car ce n’est pas du côté de l’efficacité énergétique de nos installations que nous pourrons gagner en compétitivité. Dans ce domaine, les Européens sont en effet les champions du monde. Ainsi, l’Ukraine, pour situer nos principaux concurrents, consomme 39 gigajoules de gaz naturel par tonne d’ammoniac produit, contre 34 dans l’UE. »