Stockage : poudre de silice, efficace mais onéreuse
Arvalis-Institut du végétal a rappelé les avantages et inconvénients de divers produits pour lutter contre la prolifération des insectes dans les silos de stockage des grains.
Arvalis-Institut du végétal a rappelé les avantages et inconvénients de divers produits pour lutter contre la prolifération des insectes dans les silos de stockage des grains.
Dans un contexte où les meuniers français et européens souhaitent de moins en moins de résidus de pesticides dans les lots de céréales qu’ils achètent, Arvalis-Institut du végétal a recommandé plusieurs produits, lors d’une présentation durant la Bourse de Bruxelles le 25 septembre, dont le traitement des silos aux poudres minérales. Parmi elles, est ressorti un produit composé de terres de diatomées, correspondant à des dépôts de fossiles de squelettes de microalgues, riches en silice naturelle. Le produit, autorisé depuis 2009 par l’UE, provoque la mort par dessiccation des insectes endommageant les grains lors du stockage : charançon, capucin, sylvain…
Les tests pratiqués par Arvalis-Institut du végétal ont révélé une efficacité de la poudre quasi totale, voire totale, selon les insectes, deux semaines après application. Le taux de mortalité s’élève, par exemple, à 100 % sur les petits sylvains plats et à 97 % sur les charançons, dans des conditions de température comprises entre 22 et 27 °C et de teneur en eau des grains entre 11 % et 14 %. De plus, le produit n’a pas d’effet négatif sur la qualité boulangère du blé tendre, des pâtes de blé dur ou la qualité des orges brassicoles. En revanche, le produit s’avère « 8 à 10 fois plus cher qu’un insecticide normal : 8 à 10 €/t de grains traités ou pour 100 m2 de surfaces traitées », alerte Marine Cabacos, experte d’Arvalis-Institut du végétal. Autre souci, le produit peut engendrer une baisse du poids spécifique des lots de 2 à 5 kg/hl.
La lutte biologique en prévention
La lutte biologique a été évoquée avec le parasitoïde des larves des nuisibles de stockage (Anisopteromalus calandrae), une solution préventive au même titre que l’usage d’un nettoyeur-séparateur ou d’un groupe froid. Par ailleurs, en octobre est lancé un produit, utilisable en agriculture biologique, basé sur une substance active produite par une bactérie présente dans le sol (Saccharopolyspora spinosa).