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Spéculation sur les marchés agricoles : divergences entre Paris et Bruxelles

« On ne doit pas vivre dans le même monde », a commenté Bruno Le Maire, le 24 janvier à Bruxelles, à la question d'un journaliste qui lui faisait remarquer que, selon la Commission européenne, la spéculation n'est pas l'une des causes de la volatilité croissante des prix agricoles. Dans une communication sur « les défis sur les marchés des produits de base et des matières premières » qu'elle doit adopter le 26 janvier, la Commission écrit qu' « il n'y as pas de preuve concluante de causalité entre l'activité sur les marchés des produits dérivés et la volatilité accrue et les hausses de prix sur les march&eacu te;s physiques sous-jacents ». Elle ajoute qu' « il n'y a pas de preuve systématique ou concluante suggérant que le processus de formation des prix sur les marchés des produits de base ait changé ces dernières années du fait de l'importance croissante des marchés dérivés ». « Dans mes analyses, je n'ai pas la Commission derrière moi », a déploré le ministre français de l'agriculture, qui a jugé « évident que la spéculation accroît l'instabilité des prix ». A Paris, Nicolas Sarkozy, qui présentait à la presse les priorités de la présidence française du G20, a notamment déclaré: « Nous voulons la régulation des marchés financiers sur les matières premières. (...) Il nous faut des règles communes ». Nous allons proposer « la création d'une base de données commune comme celle dont nous disposons sur le pétrole afin de prévenir les crises alimentaires », a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a encore marqué son souci de « renforcer » le « dispositif de sécurité alimentaire » et de « développer l'offre agricole ».

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