Sommet alimentaire mondial : pas d'engagements concrets
La déclaration des chefs d’État et de gouvernement réunis à Rome, à partir du 16 novembre, pour le Sommet mondial de la FAO ne prévoit aucun engagement concret sur le plan financier en vue d’éradiquer la faim dans le monde. Tout au plus est-il prévu de « réduire de moitié le pourcentage et le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition d’ici à 2015». Les ONG ont dénoncé l’absence de mobilisation des pays les plus riches de la planète, seule l’Italie étant représentée par son chef du gouvernement, Silvio Berlusconi. « La faim et la famine ne sont malheureusement plus considérées comme des sujets importants par nos dirigeants », a déploré le député européen français, José Bové qui estime dès lors que les engagements de la FAO sont : « au mieux un vœu pieux, au pire du cynisme ». Pour sa part, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé que « nous devons faire plus pour augmenter la production agricole, pour libérer les échanges afin de garantir la sécurité alimentaire et contrer les effets menaçants du changement climatique sur l’agriculture ».