Relation interfilière céréaliers/éleveurs
Signature de l’accord de contractualisation
Après plusieurs mois de travail de la filière, le dispositif a été signé et devient opérationnel.
Les céréaliers et les éleveurs ont signé le 15 juin un accord de contractualisation interfilière, très attendu depuis la flambée des cours du blé l’été dernier. Cet accord-cadre propose des contrats types, qui renvoient à différentes méthodes de références de prix. Quinze organisations professionnelles ont signé l’accord de contractualisation interfilières et ce d’autant plus que sa signature conditionnait l’application de l’accord du 3 mai sur la négociation des hausses de prix d’achat des grandes surfaces. Ce dernier vise une meilleure répercussion de la volatilité des cours des matières premières agricoles dans les filières d’élevage et a été signé par les représentants des producteurs, des transformateurs et de la distribution, avec l’appui du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. L’accord-cadre signé le 15 juin « marque la volonté de donner une visibilité aux éleveurs et d’atténuer les fluctuations extrêmes des prix », commente la FNSEA dans un communiqué publié le jour même.
Contractualiser dans l’immédiat 25 %, et à terme 40 %
Les quinze organisations professionnelles qui ont signé l’accord céréaliers-éleveurs sont notamment celles des producteurs de blé (AGPB), de maïs (AGPM), d’oléoprotéagineux (Fop), pour les grandes cultures. Et, côté éleveurs, les fédérations porcine (FNP), avicole (CFA), bovine (FNB), laitière (FNPL), à titre principal. L’accord propose des contrats-types entre collecteurs de grains et fabricants d’aliments du bétail, et entre fabricants d’aliments du bétail et éleveurs. Ces contrats-types prévoient notamment des références de cotations sur plusieurs mois, mais laissent libre chaque acteur de s’entendre avec son fournisseur ou son client sur la référence choisie et la méthode de calcul, précise-t-on à l’AGPB comme à la FNP. L’accord prévoit aussi de favoriser des contrats de livraison physique entre céréaliers et éleveurs par l’entremise et sous la garantie de l’organisme stockeur. L’ambition des signataires est de contractualiser dans l’immédiat 25 % des volumes destinés à l’alimentation animale, avec un objectif à terme de 40 %.
« Je demande au ministre de l’Agriculture de faire en sorte que la distribution respecte ses engagements. Il y va de l’avenir de l’élevage », a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, à l’issue de la signature de l’accord. Celui-ci était en effet une condition à l’application de l’accord du 3 mai sur la répercussion des prix agricoles à la distribution.