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Riz/Huile/Sucre: les flux Sud-Sud dominent les échanges agricoles

DANS SON RAPPORT sur les “Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO pour 2005-2014”, l’Organisation de coopération et de développement économiques et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture indique que les échanges mondiaux de riz, de sucre et d’huiles végétales sont dominés par les pays en développement.

Des marchés qui devraient connaître un essor considérable

Selon les perspectives, à la fin de la période étudiée, l’Afrique subsaharienne sera le plus gros importateur net de riz ; d’autres régions, telles que l’Amérique centrale et les Caraïbes, et des pays tels que l’Indonésie, les Philippines et le Bangladesh enregistreront également une hausse de leurs importations.

L’Asie, en particulier la Thaïlande et le Vietnam, reste la première région exportatrice nette de riz. Les pays de l’OCDE, en tant que groupe, devraient rester exportateurs nets de riz, mais ce résultat global cache d’importantes disparités entre pays. Par exemple, les exportations de riz des Etats-Unis devraient monter en flèche alors que l’Union européenne devrait de plus en plus s’affirmer comme importateur net en conséquence de la réforme récente de sa politique du riz.

Selon les projections, le marché international des huiles végétales devrait être également en pleine expansion, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique pesant aussi de plus en plus lourd dans les échanges. L’huile végétale est destinée à divers usages : en Afrique, elle sert dans l’alimentation et constitue une source importante de calories, alors qu’en Asie elle est plutôt utilisée dans l’industrie. La poussée de la demande en Chine fera de ce pays le premier importateur mondial d’huiles végétales, suivi par l’Inde dont les importations devraient se maintenir pratiquement à leur niveau actuel.

Sucre : des exportations en progression en Thaïlande, à Cuba, en Afrique du Sud et Australie

L’Amérique du Sud, tirée par l’Argentine et le Brésil, est l’une des principales régions exportatrice d’huiles végétales, mais sa place sur le marché reste relativement modeste par rapport aux exportations des producteurs d’huile de palme que sont l’Indonésie et la Malaisie.

Le Brésil reste le premier exportateur de sucre mondial, les ventes de sucre non raffiné et de sucre blanc affichant globalement une hausse de près de 44 % pendant les dix années de la période couverte par les projections. En dépit du fléchissement persistant prévu des prix mondiaux, les exportations de sucre de la Thaïlande, de Cuba, de l’Afrique du Sud et de l’Australie devraient légèrement progresser à mesure que ces pays parviendront à améliorer leur efficience et leur productivité.

Les exportations des pays en développement d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique devraient se contracter durant la période étudiée, même si ces pays ont désormais accès aux marchés de l’UE et des États-Unis où les prix sont plus élevés. Ces prévisions ne tiennent pas compte de l’impact potentiel de la baisse des prix de l’UE qui résultera de la réforme du régime du sucre, qui était toujours débattue au moment de l’établissement du présent rapport. La Russie devrait rester le premier pays importateur mondial de sucre, mais les importations de l’UE dans le cadre de l’initiative “Tout sauf les armes” (TSA) devraient aussi s’accroître, d’environ 2 millions de tonnes d’ici 2014.

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