Négociations commerciales
« Rien n’a changé » selon Michel Prugue, président de Coop de France
À quelques semaines de la fin des États généraux de l’alimentation, les promesses de la distribution paraissent lointaines.
À quelques semaines de la fin des États généraux de l’alimentation, les promesses de la distribution paraissent lointaines.

« Rien n’a changé, ça s’est même aggravé dans certains cas », a lancé Michel Prugue, président de Coop de France, le 27 février au Salon international de l’agriculture, au sujet des négociations commerciales avec la distribution qui viennent de s’achever. « Il y a eu des hausses, sur le beurre par exemple, mais d’autres produits comme les pâtes n’ont pas vu leur prix d’achat progresser alors que celui des œufs entrant dans leur fabrication a augmenté. Globalement, c’est une demande de baisse des prix d’achat qui a été faite par la grande distribution », a-t-il regretté.
« D’après les premiers retours d’un sondage lancé aux adhérents de Coop de France Agroalimentaire, les conditions générales de vente sont bien prises en compte par nos clients, mais il y a des demandes d’amendement sur les accords-cadres, et de promotions plus importantes. En revanche, nous avançons sur la prise en compte du modèle spécifique de la coopération », a expliqué Rachel Blumel, directrice de Coop de France Agroalimentaire. Refusant d’apporter trop de précisions au moment de la conférence de presse (les négociations n’étant pas encore achevées à ce moment précis), elle a assuré que « certains contrats de farines, pâtes ou biscuits n’étaient toujours pas signés et que certaines entreprises attendaient encore des réponses de la distribution ».
Notons que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a affirmé jeudi 1er mars que « des éléments » prouveraient le non-respect des règles relatives aux négociations commerciales, suite à une perquisition par la répression des fraudes effectuée les 27 et 28 février au siège du groupe E.Lecerc à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).