OMC
Regain de pessimisme concernant les négociations du cycle de Doha
Pascal Lamy a averti le 29 mars les membres de l’Organistaion mondiale du commerce (OMC) qu’ils risquaient de passer à côté de la percée qui doit être réalisée en avril pour permettre la conclusion des négociations du cycle de Doha cette année. Selon le directeur général de l’organisation, un échec menacerait l’économie mondiale et, surtout, les pays les plus vulnérables. Le blocage des négociations de l’OMC reste dû, principalement, à un profond désaccord entre les Etats-Unis et les grands pays en développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil. Washington maintient que ces pays émergents doivent offrir une plus grande ouverture de leur marché pour les biens industriels mais aussi pour les produits agricoles et les services, tandis que les pays en question jugent ces exigences disproportionnées par rapport aux réformes que les Américains sont prêts à consentir, en particulier en matière de subventions agricoles. L’UE, le Japon et l’Australie considèrent que ces divergences peuvent être aplanies si les
négociateurs intensifient leurs travaux. Il a été convenu que les textes sur les principaux
sujets en négociation (agriculture, produits industriels, services) devaient être prêts avant fin avril. Ces documents doivent servir de base pour la conclusion d’un accord qui devrait, selon cet agenda, intervenir en juillet afin de pouvoir boucler définitivement les pourparlers lors d’une réunion ministérielle prévue à la fin de l’année.