Réforme de la Pac : Stéphane Le Foll ne berce pas l'agriculture d'illusions
Le ministre de l'agriculture n'a pas bercé d'illusions les participants à une grande table ronde le 7 septembre sur la réforme de la politique agricole commune. Il ne leur a pas caché que revenir à des outils puissants de régulation des marchés serait très difficile. Néanmoins, les quotas sucriers et les droits de plantation dans la vigne peuvent espérer survivre, témoignait Henri Brichart, vice-président de la FNSEA. Difficile d'imaginer aussi que les aides de Bruxelles puissent être axés sur l'emploi, comme les Français le voudraient. Il a annoncé vouloir tempérer l'ardeur de Bruxelles à faire converger les aides Pac à l'hectare vers une aide unique. Une convergence dont l'élevage bov in intensif serait la première victime plutôt que les grandes cultures. La plupart des syndicalistes présents ont été sensibles à ce discours de vérité quoique pas vraiment rassurés sur l'issue de la réforme. Opinion partagée par Guy Vasseur, président de l'APCA (Chambres d'agriculture) qui estime également qu'en matière de verdissement de la PAC, sujet abordé par la conférence, « il faut des mesures applicables, vérifiables dans tous les pays de l'UE sans qu'elles n'entraînent de distorsions de concurrence ». Dans un communiqué, le ministre de l'agriculture « s'est dit en faveur de plus de souplesse quant au maintien des prairies permanentes, d'un engagement ferme à préserver la diversité des assolements et il s'est prononcé favorablement à la mise en place de 7 % de surfaces d'intérê t écologique ».