Réforme de la Pac : opposition confirmée à l'abandon des aides directes
Évoquée, sans plus, dans le récent document de la Commission européenne sur l'avenir du budget communautaire, l'option radicale d'une réforme de la Pac fondée sur « l'abandon progressif de l'aide au revenu » a été, sans surprise, rejetée par la France, l'Allemagne et, indirectement, l'Italie en marge du Conseil agricole de l'UE, le 26 octobre à Luxembourg. « On a besoin de moyens d'intervention sur les marchés, on a besoin de filets de sécurité, on a besoin évidemment d'avoir des soutiens financiers aux exploitations, notamment pour leur permettre d'avancer dans l'agriculture durable », a ainsi estimé Bruno Le Maire, le ministre français, en réponse aux journalistes. « Les positions sont connues », a rappelé pour sa part le secrétaire d'État allemand à l'agriculture, Robert Kloos. Paris et Berlin ont en effet adopté en septembre une position commune précisant que « les paiements découplés doivent continuer de jouer un rôle central à l'avenir ». Quant au ministre italien, Giancarlo Galan, il a jugé prioritaire de « donner une réponse au plus grand défi des années passées, c'est-à-dire la volatilité des prix ». L'idée de supprimer les aides directes n'est absolument pas retenue dans la communication sur l'avenir de la Pac que la Commission doit adopter le 17 novembre.