Réforme de la Pac : la France espère convaincre la Pologne d'ici début 2011
Les ministres de l'agriculture de l'UE ont fait part, le 29 novembre à Bruxelles, de leurs premières réactions à la communication de la Commission européenne sur l'avenir de la Pac, lors d'un tour de table qui a reflété, selon le commissaire européen Dacian Ciolos, «une convergence assez large sur les objectifs» proposés. Bruno Le Maire a assuré aux journalistes qu'il avait «bon espoir» que la Pologne, pays «stratégique» dans la négociation qui va s'ouvrir, se joigne à la position commune franco-allemande «dans les semaines à-venir, début 2011». La question la plus délicate reste celle d'un paiement unique à l'hectare, solution pour laquelle milite Varsovie mais que la Commission écarte, a souligné le ministre français. Sur ce point, Paris a déjà fait une «concession majeure» en acceptant l'abandon des références historiques, a-t-il fait valoir, précisant que cela «n'est pas facile à expliquer à un agriculteur de la Beauce et d'autres régions». Lors du tour de table, le vice-ministre polonais de l'agriculture, Kazimierz Plocke, a réaffirmé que, pour ces paiements, «c'est la superficie qui est importante». Pour le reste, M. Le Maire a jug& eacute; que le document de la Commission était «un bon point de départ», d'autant que l'on peut «y reconnaître» la proposition franco-allemande. Mais, pour la régulation des marchés, «le compte n'y est pas», a-t-il ajouté. Enfin, le ministre français s'est déclaré «très ouvert» à l'idée d'un verdissement des aides directes, à condition que celui-ci se fasse «en étroite coopération avec les agriculteurs» et sans supplément de «paperasserie». Des lourdeurs administratives que redoutent de nombreux autres États membres. Pour répondre à ces craintes, M. Ciolos a annoncé la création d'un groupe de travail sur la simplification en liaison avec les experts des Vingt-sept.