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Produits agricoles: déclins sur le long terme des prix réels

DANS SON RAPPORT sur les “Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO pour 2005-2014”, l’Organisation de coopération et de développement économiques et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture indique que les prix mondiaux du marché de la plupart des produits agricoles, considérés dans l’étude, devraient se raffermir pendant la période étudiée. Les prix des produits agricoles devraient en moyenne augmenter mais poursuivre leur déclin en termes réels, c’est-à-dire relatifs aux mouvements des prix en général. Cette évolution est due au fait que les forces à l’origine du renforcement de l’offre de produits agricoles (essentiellement les gains de productivité) sont généralement supérieures à celles qui poussent la demande de ces produits, notamment la hausse des revenus et de la population. Cette évolution des prix réels concerne tous les produits couverts par le rapport, à l’exception du riz.

La remontée des importations de l’Indonésie stimule les marchés du riz

Les prix mondiaux du blé et des céréales secondaires devraient, selon les prévisions, rester assez proches des niveaux relativement élevés de ces dernières années mais les prix du riz devraient quant à eux augmenter entre 2004 et 2014 en termes nominaux. En termes réels, ils devraient demeurer relativement inchangés, alors que ceux du blé et du maïs devraient poursuivre leur mouvement de régression à long terme. L’accroissement des importations de blé, de la Chine en particulier, pourrait faire monter les prix du blé d’environ 8% au cours des premières années de la période étudiée, mais ces prix devraient retomber par la suite, pour s’établir à 162 $/t en 2014, chiffre supérieur de 6% à celui de 2004. Les prix mondiaux du riz, qui étaient relativement faibles en 2004, devraient augmenter de 26%, pour atteindre 322 $/t en 2004 (prix indicatif du riz Thaï 100% B). La hausse des prix mondiaux du riz est particulièrement marquée durant les deux premières années au cours desquelles l’Indonésie retrouve le niveau normal de ses importations nettes d’environ trois millions de tonnes.

L’évolution du marché des oléagineux durant la période analysée est marquée par l’accroissement de la productivité, la progression des superficies cultivées et la croissance de la demande à la faveur de l’augmentation des revenus et de la population dans la plupart des pays. Dans l’ensemble, ces facteurs se traduisent à l’horizon 2014 par un raffermissement du prix nominal des oléagineux et des tourteaux oléagineux par rapport aux faibles niveaux de départ en 2004, mais par une stagnation ou une contraction des prix réels. En réponse à l’augmentation soutenue de la demande, le prix des huiles végétales a grimpé depuis la fin des années 90, et cette tendance devrait se poursuivre sur 2005-2014, à un rythme plus faible toutefois.

Les disponibilités en sucre restent supérieures à la demande

Les fondamentaux du marché du sucre demeurent maussades en dépit d’un léger resserrement du rapport entre l’offre et la demande pendant la période analysée, la croissance de la consommation limitant la formation de stocks et entraînant un faible recul du rapport mondial stock-utilisation. Cependant, cette tendance ne sera pas assez sensible pour se répercuter sur les prix. Dans l’ensemble, le marché mondial devrait être bien approvisionné en sucre, les fondamentaux du marché ne justifiant pas d’augmentation des prix au delà des niveaux de 2004. Les prix mondiaux du marché du sucre devraient demeurer dans la fourchette 7-10 cents/livre (165-195 $/t) en termes nominaux jusqu’en 2014 et continuer de décroître à long terme en termes réels.

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