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G20
Plan d’action du G20 : des réactions très mitigées

PEU DE CHAGEMENTS. C’est en substance ce que reproche les syndicats agricoles minoritaires au plan d’action du G20 du 24 juin. De son côté, Orama, qui regroupe les association de producteurs de grandes cultures de la FSNEA, semble très satisfait du résultat de cette grand messes agricole, saluant « un résultat positif ».

Eloges de l’OMC pour la CR, pas de remise en question du productivisme pour la Conf’
    « Les ministres de l’Agriculture des 20 plus grandes puissances du monde n’ont pas osé faire le bilan des 18 années de libéralisation du commerce des produits agricoles » dénonce la Coordination rurale dans un communiqué du 24 juin. « Les points d’accord du G 20 agricole n’engagent les participants que sur des intentions : ils reconnaissent, soulignent, invitent, encouragent, incitent, saluent… mais ne changent en rien leur comportement ni leur politique agricole ». Pour la CR, « la souveraineté alimentaire devrait être le premier droit à établir pour chaque pays ». « Or, il n’est même pas évoqué dans le texte pourtant volumineux qui contient par contre des références élogieuses à l’OMC » regrette le syndicat. « En persistant dans l’erreur de ne pas réformer l’OMC et d’y maintenir l’agriculture, le G20 laisse un monde au bord de l’explosion, dont le sixième de la population n’a comme seule préoccupation que de savoir comment il va se nourrir » conclut la CR.
    De son côté, la Confédération paysanne fustige un plan d’action dont les cinq piliers « ne remettent pas en cause la promotion du système agricole productiviste et le dictat par les lois du marché de l’agriculture mondiale ». Pour elle, « la transparence des données sur l’agriculture, sans moyen d’intervention sur les stocks, ne limitera pas la volatilité des prix ». D’autre part « l’ouverture obligatoire des marchés et la conclusion du cycle de Doha empêcheront les peuples de protéger leur production et d’accéder à la souveraineté alimentaire », assure la Confédération paysanne. Enfin, « la politique de stockage alimentaire d’urgence est insuffisante », regrette le syndicat. Et de conclure « le G20 agricole a montré que la finance continue à coordonner les marchés agricoles. »
    Pour l’association Solidarité Urgence Développement, « le G20 préfère l’agrobusiness aux consommateurs et aux paysans ». L’association dénonce le refus « de s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité alimentaire » dans un communiqué du 23 juin.

« G20 agricole : un résultat positif à transformer » selon Orama
    Dans un communiqué du 27 juin, le syndicat des producteurs de grandes cultures, Orama, a salué l’accord obtenu au G20 agricole qui « replace l’agriculture et la production agricole dans les priorités stratégiques du monde et des états ». Pour que ces souhaits se réalisent, Orama préconise « des investissements, de la recherche, des innovations, du développement mais aussi la levée des contraintes et l’activation des leviers de la productivité : biotechnologies, protection phytosanitaire et gestion de la ressource en eau ». Le syndicat souligne enfin qu’il sera attentif a ce que les orientations adoptées se traduisent en actes concrets, et demande à la France de poursuivre ses efforts politiques et diplomatiques ayant permis d’obtenir ces avancées.

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