Céréales
« Pari raté » de la stratégie Export, selon l'OPG
L'Ukraine « prend les marchés » des céréaliers français, du fait des « droits à l'importation inefficaces » de l'UE et de l'accord de libre-échange « provocateur », dénonce la Coordination rurale. « Les 15 Mt de maïs importées sur la précédente campagne sont entrées (…) chez les clients habituels de la France ». Cela « a fait perdre 600 M€ sur la récolte 2013 aux producteurs », explique Nicolas Jacquet, président de l'Organisation des producteurs de grains (OPG) dans un communiqué du 23 septembre. Il dénonce le « pari raté » de la filière française des céréales : selon lui, « grâce aux importations de maïs ukrainien et par jeu de substitution, elle espérait réexporter vers les pays africains des quantités supplémentaires de blé panifiable ». Mais les conditions climatiques ayant dégradé la qualité du blé français, « ce sont les céréaliers qui vont payer ce double engorgement du marché de l'alimentation animale », regrette-t-il. Il demande la restauration de la préférence communautaire, des droits de douane dissuasifs et un relèvement des prix d'intervention et de seuil des céréales.