Orama veut que les céréaliers aient les moyens de produire et d'exporter
Philippe Pinta, président d'Orama, a insisté sur la nécessité de produire plus lors de la conférence de presse organisée par Orama à Paris le 11 janvier. Selon lui « produire n'est pas le problème, mais la solution face à la situation actuelle ». Il remet ainsi en question vingt ans d'une politique européenne visant, selon lui, à brider la production et les exportations de grains. Philippe Pinta a ensuite évoqué l'importance d'une régulation des marchés agricoles, par plus de transparence sur les disponibilités, de concertation entre les pays et par la constitution de stocks. De plus, suite aux déclarations de Bruno Lemaire le 11 janvier, envisageant une limitation des exportations de céréales françaises en cas de stocks bas, Orama a insisté sur le fait « qu'il n'y avait pas de problèmes d'approvisionnement en Europe, et qu'une limitation des exportations n'était en rien justifiée ». Le ministre s'est d'ailleurs rétracté en milieu de matinée le même jour. Sur le même sujet, Xavier Beulin, présent lors de la conférence de presse, et s'exprimant sur BFM le 11 janvier, a déclaré « qu'arrêter les exportations de céréales en France est une question qui ne se pose pas aujourd'hui puisque la France et l'Europe sont bien couvertes ». Il a ensuite affirmé que « nous avons des niveaux de stocks suffisants et satisfaisants pour nos propres besoins français et européens, et pour engager un certain nombre d'exportations sur lesquelles nous avons déjà des contrats signés en particulier avec les pays de la Méditerranée ».