Suppression de la taxe carbone
Orama s’étonne de sa mise en cause
A l’occasion d’un entretien accordé à Libération le 25 mars, la secrétaire d'État à l'écologie, Chantal Jouanno s’est attiré les foudres des producteurs de grandes cultures en les désignant, entre autres, responsables de l'abandon de la taxe carbone. « C'est clair, c'est le Medef qui a planté la taxe carbone. Au nom de la compétitivité », avant de pointer du doigt les « céréaliers intensifs ». La réplique du syndicat majoritaire des producteurs de céréales et d’oléagineux ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué diffusé ce 25 mars, Orama a indiqué ne pas comprendre les bases sur lesquelles repose la mise en cause de Chantal Jouanno à propos des céréaliers intensifs. Le syndicat « craint que la secrétaire d'état à l'écologie ne cède à des idées préconçues sur le secteur des grandes cultures », en particulier sur la production intensive. En réponse, il se dit prêt à l'accueillir sur des exploitations et des centres techniques spécialisés en grandes cultures.
Victime directe de la défaite de l’UMP aux élections régionales, la taxe carbone a été abandonnée par le gouvernement avec l’annonce de sa suppression par le Premier ministre François Fillon le 23 mars dernier. C’est au nom de la compétitivité des entreprises françaises que cette décision aurait été prise par l’exécutif français. Une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne serait plus appropriée selon le gouvernement. L’argument de la compétitivité des entreprises pourrait-il pour autant disparaître à l’échelle européenne ?