Production
Orama dénonce une politique agricole française et européenne « incohérente »
« Le G20 nous a rappelé qu’il faut produire plus, partout dans le monde. Mais pour ça, il faut que la France et l’Europe prennent aussi sa part de responsabilité », a lancé Philippe Pinta, président d’Orama lors d’une conférence de presse ce 10 janvier. Par cette critique, c’est notamment la volonté du gouvernement d’interdire l’exploitation de l’OGM Mon 810 qui est directement visé. Mais Philippe Pinta va plus loin dans la critique de ce qu’il qualifie de « politique incohérente », qu’elle soit française ou européenne. « Nous sommes complètement d’accord sur l’idée qu’il faut augmenter la productivité comme indiqué en préambule des propositions, mais les compositions techniques des avancées de la Pac partent complètement à l’envers ! », s’étonne-t-il. C’est ici le verdissement déjà dénoncé à plusieurs reprises qui est évoqué, mais aussi les 7 % de surfaces d’intérêt écologique qui seraient imposés par la nouvelle Pac. « Au-delà de 3 %, il s’agit en réalité d’une jachère déguisée », estime Orama, « un parti pris injustifiable de non-production », juge l’union de producteurs. Même constat en ce qui concerne « la sanctuarisation de toutes les prairies permanentes (qui) ne peut que jouer contre les terres labourables », prédit le président d’Orama.