Aller au contenu principal

OPG : les producteurs de plus en plus tentés par la vente directe

Dans un contexte de crise agricole généralisée, les adhérents de l'OPG proposent, entre autres, de ne plus passer par les coopératives, afin de garantir leurs marges et celles des éleveurs.

Pour les adhérents de l'Organisation des producteurs de grains (OPG, elle-même adhérente du syndicat Coordination rurale), les céréaliers et les éleveurs sont dans le même bateau. « Ils sont face à des prix qui ne veulent rien dire, fixés par les marchés mondiaux (…), avec une volatilité incroyable », a déclaré Nicolas Jacquet, président de l'OPG, lors de son congrès annuel le 26 janvier à Bourges. Du côté des producteurs présents, une des solutions pour remédier à la crise est la vente directe. « Les coopératives consomment trop de marge, actuellement. Pourquoi ne pas vendre directement à l'éleveur ? », s'interroge un céréalier du Centre.

L'action des coopératives est contestée. « Lorsque je passe par une coopérative pour commerciali-ser mes céréales, elle consomme 12 €/t. Désormais, je passe directement par un courtier, qui coûte 2 €/t », reproche un producteur. Un de ses confrères pointe le fait qu'elles « sont devenues des sociétés commerciales ne remplissant plus leur rôle de redistribution des revenus aux agriculteurs ».

Pour l'occasion, l'OPG a fait intervenir André Pflimlin, expert de l'EMB (European Milk Board), afin de faire le parallèle entre les politiques des coopératives céréalières et laitières. Selon lui, elles se tournent trop vers l'export et standardisent trop les produits. Un constat approuvé par l'assistance.

Une meilleure régulation des marchés réclamée

« Nous avons le blé le moins cher du monde, alors que FranceAgri-Mer va fêter ses 80 ans de régulation des marchés », s'insurge Nicolas Jacquet. Selon lui, le marché est trop libéralisé. Il dénonce les accords de libre-échange entre l'UE et l'Ukraine notamment, « qui nous pique des parts de marché en maïs ». Et ajoute que « l'intérêt commun est de rééquilibrer le tout, pour que la production corresponde au marché européen, un peu moins aux échanges sur le marché mondial ».

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne