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Filière Oléoprotégineux / Alimentation animale
Valorex : un nouvel outil de transformation de légumineuses pour réduire la dépendance à la protéine végétale importée

Lancé en 2015, le programme de recherche Proleval se concrétise avec l'inauguration de nouvelles lignes de production chez Valorex.

Pellets issus du nouveau process de tranformation de Valorex dans le cadre du projet Proleval.
© Rodolphe de Ceglie

Valorex, spécialiste de la nutrition animale, a inauguré son nouvel outil de production le 22 mars sur son site de Combourtillé en Ille-et-Vilaine.

Cette nouvelle structure de transformation représente la concrétisation du projet Proleval, dont l'objectif est "la mise en place d'une filière française de production et de transformation d'oléo-protéagineux (féverole, lupin, pois et lin) pour alimenter les monogastriques et les ruminants" explique la direction de Valorex. Avec comme principal enjeux de pouvoir "se passer du tourteau de soja sans perte de performance technique (pour les éleveurs, ndlr) en favorisant le bilan carbone" a précisé Béatrice Dupont directrice exécutive Commerce nutrition animale France de Valorex.
"Notre projet répond ainsi aux attentes de certaines ONG et de la société" estime le président de Valorex, Stéphane Deleau. Il s'agit aussi pour lui de limiter la dépendance de l'élevage hexagonal à l'importation.

 

La nouvelle tour de trois étages assure la transformation de graines protéagineuses (pois, féverole, lupin) et oléagineuses (lin, soja), en pellets destinés à la nutrition animale (de marque inévo).
Pour parvenir à ce résultat l'outil est constitué d'un "assemblage de technologies qui se combinent pour traiter les graines sélectionnées : traitement mécanique, traitement enzymatique, traitement thermomécanique, et séchage et refroidissement". Le tout ayant pour objectif de "concentrer les nutriments d'intérêt, améliorer la digestibilité de ces nutriments par l'animal et d'éliminer les facteurs anti-nutritionnels".

En plus de cette nouvelle ligne, une ligne industrielle existante a été améliorée "pour accentuer la mise sur le marché de la dernière génération technologique issue de la méthode Prodival", avec un nouvel équipement de cuisson pour l'extrusion.
Enfin, une douzaine de cellules de stockage des matières premières pour segmenter les origines et les qualités des graines ont été construites à côté de la nouvelle tour.

Le coût global de cet ensemble s'est élevé à 3,5 millions d'euros.


Un approvisionnement en graines sécurisé

Pour valoriser au mieux les pois, lupins et féveroles dans le cadre du projet Proleval, des contrats à prix garantis avec un engagement de volume à l'année ont été créés. "Le prix garanti est défini par contrat pour les différentes cultures de légumineuses. Lequel fixe une fourchette de prix qui indique, quel que soit le prix de marché des graines protéagineuses, un prix de vente minimum dans l'intérêt de l'agriculteur, et un prix d'achat Valorex (via un organisme stockeur le plus souvent) pour définir sur quelle culture s'adossera le prix minimum et maximum de vente de sa culture protéagineuse" détaille la direction de Valorex.

Pour l'heure, l'outil Prodival absorbe environ 12 000 t de graines protéagineuses. L'objectif de Valorex est d'atteindre 80 000 t (féveroles, lupin, soja, pois) en 2025.

 

 

Les partenaires de Valorex (porteur) dans le programme de recherche Proleval sont : Terrena, Dijon Céréales et Inrae (acteurs); bpi France (financeur); Valorial, Vitagora, et IAR (pôle de compétitivité).

Par ailleurs, le projet Proleval a structuré la filière au sein du GIE SVP (service de valorisation des protéines) qui rassemble ainsi Valorex et ses partenaires Tromelin Nutrition et Eureden afin de "valoriser les protéagineux dans une filière".

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