Nutrition animale : un début d’année inquiétant en aliments Volailles
Après une année 2018 plutôt satisfaisante, puisque les volumes ont progressé de 0,6 %, le premier trimestre 2019 s’avère inquiétant, au moins sur le segment Volailles.
Après une année 2018 plutôt satisfaisante, puisque les volumes ont progressé de 0,6 %, le premier trimestre 2019 s’avère inquiétant, au moins sur le segment Volailles.

Contexte économique morose, manque de visibilité à cinq ans, inquiétude sur la solidité de beaucoup d’éleveurs et faible rentabilité de l’activité : le baromètre des dirigeants, réalisé par le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia) auprès de ses adhérents, en amont de son assemblée générale du 17 mai, montre le contexte compliqué dans lequel ils évoluent. Et les premières données de 2019 ne sont guère rassurantes. « Ainsi, en volailles, les volumes d’aliments ont perdu plus de 4 % sur les trois premiers mois quand, dans le même temps, Agreste publie une augmentation de 6 % des importations de viande de volailles sur la même période ! », souligne François Cholat, président du Snia. Le plan de relance français pour reconquérir des parts de marché sur l’importation est donc clairement à la peine.
La Bretagne reste en tête
Avec 8,7 Mt, les aliments Volailles avaient pourtant progressé de 1,7 % l’an dernier, notamment sous l’effet du retour des canards à gaver, durement touchés les deux années précédentes par l’influenza aviaire.
Sur le premier trimestre, seuls les aliments Bovins augmentent (+3,3 %), sur la tendance déjà marquée fin 2018 (manque de fourrages dû à la sécheresse).
Les aliments Porcs perdent encore 21 000 t (-1,8 %) sur les trois premiers mois, mais la tendance baissière ralentit un peu (-1,9 % sur l’ensemble de 2018, soit -94 000 t). En effet, cette année, la fièvre porcine africaine donne un élan à la production de porcs. La France n’est pas touchée, contrairement à son voisin belge et au géant chinois.
Du point de vue territorial, la Bretagne, même avec une baisse des volumes fabriqués, reste la première région de production française (7,76 Mt), suivie par les Pays-de-la-Loire (3,67 Mt) et la Nouvelle-Aquitaine (2,84 Mt).
La France est le troisième producteur européen derrière l’Allemagne en régression (-1,9 %) et l’Espagne qui poursuit sa progression (+3,9 %).