Nutrition animale : les fabrications d'aliments composés en nette baisse au premier semestre
La réalité des chiffres a dépassé les prévisions déjà pessimistes établies en début d'année. Et il ne faut a priori pas compter sur la seconde partie de l'exercice pour redresser la barre, s'alarme le Snia.
La réalité des chiffres a dépassé les prévisions déjà pessimistes établies en début d'année. Et il ne faut a priori pas compter sur la seconde partie de l'exercice pour redresser la barre, s'alarme le Snia.
Selon le Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Snia), les chiffres de la production française d'aliments pour animaux sur le premier semestre de 2022 « ne sont pas bons du tout ».
Sans dévoiler de chiffres précis, qui seront présentés lors de la conférence de presse annuelle du Snia, le 31 août prochain à Paris, Stéphane Radet, directeur du Snia, a indiqué, le 9 août, que « la dégradation des volumes fabriqués va au-delà des estimations de début d’année ».
Le syndicat témoigne d’« une réelle inquiétude » quant à la situation des industriels de la nutrition animale française, qui a été « très compliquée au premier semestre ». Cette dernière ne devrait pas s’améliorer au vu des perspectives d’activité sur le second semestre de 2022, qui « ne s’annoncent pas meilleures », selon le directeur du Snia.
Rappelons que, d’après la dernière lettre mensuelle de conjoncture, éditée par La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia, et publiée le 19 juillet, « en mai 2022, avec trois jours ouvrés de plus qu’en 2021, la production nationale d’aliments composés [était] en retrait de 8,4 % par rapport à mai 2021 », à 1 424 200 t. Et que, sur janvier-mai 2022, les représentants des fabricants d’aliments composés français enregistraient déjà une baisse de 5 % de la production nationale par rapport à la même période en 2021, à 7 788 500 t.