Aller au contenu principal

Alimentation animale
[Covid-19] Nutrition animale : les approvisionnements ont tenu mais l’année 2020 observera une forte baisse 

Les président de la La coopération agricole, Jean-Luc Cade, et du Syndicat des industriels de la Nutrition animale, François Cholat, le secteur de l'alimentation du bétail a pu assurer sa mission depuis le début de la crise du Covid, en travaillant de manière encore plus serrée avec ses fournisseurs. Mais, sur l’année, les tonnages devraient se contracter de 4%. 

© RoyBuri (Pixabay)

La nutrition animale a consommé plus de maïs et moins de blé tendre que prévu en début de campagne. C’est un des constats du conseil spécialisé céréales du 13 mai de France Agri Mer. Elle peut également consommer de l’orge brassicole qui n’a pas trouvé ses débouchés habituels, compte tenu de la pandémie de covid19.

« Globalement, l'industrie de la nutrition animale a bien fonctionné depuis mi mars », souligne Jean-Luc Cade qui constate qu'« après quelques frayeurs durant les 15 premiers jours avec une surconsommation liée à des stocks de sécurité chez les éleveurs, les choses se sont rééquilibrées.» « Nous avons toujours pu livrer tous les élevages », précise t-il.

Un surcoût inévitable mais difficile à chiffrer

Les entreprises sont parvenues à substituer les matières premières qui manquaient comme les coproduits de la filière biocarburant ce qui montre une fois de plus l’importance de pouvoir combiner sourcing locaux et internationaux.

Malgré quelques craintes, les approvisionnements en non OGM ont été assurés notamment. Mais les surcouts sont indéniables, que ce soit directement (le prix de la biotine a été multiplié par 8 sans oublier l’augmentation du prix des transports) ou indirectement (substitutions).

Encore difficile à chiffrer ce renchérissement risque d’être difficile à répercuter dans les prix des produits animaux reconnaît pourtant François Cholat alors que les Français se préparent à une nouvelle crise, économique celle ci. Ils se demandent donc s’il ne serait pas possible de conditionner les aides que la RHF obtiendra probablement pour redémarrer, à son utilisation de produits d’origine France.

Les deux présidents sont également soucieux pour plusieurs filières, complètement à l’arrêt comme les centres équestres (il faut pourtant bien nourrir les chevaux), mais aussi la volaille de Bresse, les pigeons et les cailles, et pour les filières en baisse (contraction des volumes laitiers, canards à rôtir…).

Au total, l’année 2020 devrait se solder par une baisse de 4% des volumes, le pire de ce point de vue étant à venir. 

 

 

Les plus lus

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Chargement de la trémie d'un épandeur, épandage d'un engrais de fond avant les semis de tournesol
La Commission européenne projette de taxer les engrais russes : les producteurs sont vent debout

Le 14 mars, le Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne) a…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Usine de trituration en Ukraine
Malgré la guerre, l'Ukraine investit dans la transformation de ses céréales

Malgré la guerre, les entreprises ukrainiennes de l’agro-industrie annoncent de nouveaux investissements. 

Café d'orge Bibo Boissons
Bio : comment la flambée des prix du café réveille le marché des céréales torréfiées

La torréfaction de céréales pour le débouché des substituts de café représente une quarantaine de tonnes par an en France,…

L'ancien ministre du Maroc fait un discours en public lors de la sixième Matinée Export & Bourse de l’Exécution
Sécurité alimentaire : vers de nouveaux accords entre le Maroc et la France ?

L’ancien ministre de l’Agriculture du Maroc, Mohammed Sadiki, était invité à s’exprimer à Paris sur la souveraineté céréalière…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne