Nutrition animale : « la répercussion des coûts est une question d’aval »

Seul l’aval peut permettre la répercussion des coûts de production dans les filières animales, selon Coop de France Nutrition animale. « Il n’y a chez nous aucune boîte noire : plusieurs mercuriales et indices sont reconnus pour nos matières premières comme pour les aliments pour animaux. Les cours de nos matières premières comme des produits animaux sont liés aux marchés mondiaux mais restent déconnectés les uns des autres », précise Valérie Bris, directrice adjointe du pôle Animal en charge de la nutrition animale chez Coop de France, interrogé le 9 janvier suite aux conclusions des États généraux de l’alimentation (EGalim). « Nous proposons des contrats mais les éleveurs ne les prennent pas car ils ne peuvent pas sécuriser leurs ventes avec des contrats aval ». Elle n’attend pas d’évolution après les EGalim, mais avertit : « Les fab restent extrêmement vigilants pour ne pas se trouver dans une position de sous-traitance de la grande distribution. Pas question non plus d’étrangler notre amont, les céréaliers étant souvent nos clients pour leurs ateliers d’élevage ».
Ne pas oublier les micro-ingrédients
Les syndicats militent par ailleurs pour une meilleure prise en compte d’autres éléments de leur coût. Invisible dans les indices. C’est le cas des vitamines. La nutrition animale est confrontée à d’importantes perturbations dans l’approvisionnement en vitamines A, D3, E et B suite à la fermeture d’usines chinoises pour leur mise aux normes environnementales et à l’incendie d’une usine allemande. Ils en ont averti, fin décembre, les différentes interprofessions. Le poste vitamine peut représenter jusqu’à 10 €/t sur une formulation.