Aller au contenu principal

Alimentation animale
Nutrition animale connectée de l’usine aux auges

Outre ses usines automatisées et le déploiement de solutions connectées pour la gestion à distance du matériel et la maintenance, la nutrition animale investit dans la gestion des données.

Solenn Delhaye Boloh
© capteurs pour la maintenance à distance de Sojalim

En production et en élevage, la production de données s’inscrit dans une courbe exponentielle et une seule partie de cette manne est exploitée pour gérer tant l’usine que l’élevage. «Nous avons eu des retours très positifs de notre convention de fin 2019 sur la nutrition animale connectée et les personnes qui hésitaient s’y sont engagées depuis. Évidemment, 2020 a été compliqué pour déployer des projets», confirme Valérie Bris, directrice adjointe du pôle animal en charge de la nutrition animale à La Coopération agricole. Pour elle, l’exploitation des données des élevages ouvre de belles opportunités pour réduire l’usage des antibiotiques (anticiper un potentiel problème, affiner les apports nutritionnels), et pour décarboner l’élevage.

 

Au sein des élevages...

En vaches laitières et en monogastriques, l’alimentation de précision s’appuie sur les dispositifs automatisés. La collecte des données doit s’accompagner d’un réel conseil pour le réajustement des rations et l’évaluation constante des données. Et la compétition peut être rude entre les différents acteurs du conseil nutritionnel.

« Certains systèmes robotisés peuvent mesurer le poids corporel, l’état de l’animal, la production et la composition du lait et peuvent ainsi être utilisés pour calculer les besoins spécifiques de la vache. Mais l’alimentation de précision exige également la connaissance de la consommation d’aliments et de la composition de cette ration», explique-t-on à Trouw Nutrition. Toutes les données enregistrées en élevage sont valorisables plus largement pour la gestion technico-économique de l’exploitation. Puis, un stade plus loin pour porter l’information au consommateur comme sur les barquettes de la Nouvelle Agriculture qui détaille toutes les actions de l’éleveur.

...Et dans les usines de nutrition animale

«La nutrition animale est aussi une industrie connectée», explique Rodolphe Rabecq (Actemium). «Dans une usine de nutrition animale, les capteurs sont connectés en temps réel et la prise en main à distance de certaines opérations unitaires est assez ancienne, par exemple pour que la production tourne de nuit en toute sécurité sans personne. La facilité d’accès aux données évolue naturellement avec la technologie, certains de nos clients ont choisi ainsi de suivre sur leur smartphone certains d’indicateurs du bon fonctionnement.» 

Se développent aussi l’internet des objets pour l’aval de l’usine, comme les QR code réalisés en partenariat par le constructeur de camion Vrac + et son client Logivia pour sécuriser les livraisons d’aliments : le camion ne décharge dans l’exploitation agricole que si le chauffeur flashe son bon de livraison et le bon silo. Les informations sont alors remontées à l’usine. 

«Avec la Covid, le déploiement des étiquettes QR code en élevage a pris un peu de retard, mais nous redonnons un coup de booster à la démarche», confirme Sylvain Baudry (Logivia).

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Portrait de Gonzalo Rodera, conseiller au sein de la Coopérative agricole de Tres Arroyos, assis à son bureau
Commerce blé 2024-2025 : l’Argentine est en mesure de concurrencer la France sur le Maghreb

Un régime pluviométrique porteur dans les Pampas nourrit les espoirs des exportateurs qui préparent le retour en force du blé…

Un champ de maïs
Récolte du maïs et du tournesol 2024 : nette révision mensuelle à la baisse des rendements dans l'UE, selon la Commission européenne

Les cultures d'été ont souffert cette année 2024 de l'excès d'eau à l'Ouest de l'UE, et du déficit hydrique et de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne