Bœuf aux hormones
Nouvelle accord entre le Canada et l’UE
Le 17 mars, l’UE et le Canada ont finalement trouvé un compromis dans un litige vieux de trente ans. À la base de ce conflit, l’interdiction de commercialisation du bœuf dopé aux hormones de croissance au sein de l’UE. Pour sanctionner cette décision, le Canada (comme les Etats-Unis) avaient instauré des taxes additionnelles sur l’importation de plusieurs produits européens. Une décision soutenue par l’OMC. Aujourd’hui, la mise en place d’un protocole débloque enfin la situation. Le Canada prévoit effectivement de suspendre ses taxes à l’importation ; en échange, l’UE s’est engagée à relever ses quotas d’importation d’animaux non-traités aux hormones de croissance. Quelque 1.500 t supplémentaires de viande de bœuf canadienne seront donc achetées au Canada d’ici 2012, 3.200 t l’année suivante. Un accord similaire a déjà été trouvé avec les Etats-Unis en 2009 et a prouvé son efficacité. En revanche, l’UE ne prévoit en aucun cas de suspendre son interdiction de commercialisation de bœuf aux hormones. Sa position reste la même depuis les années 80 : le risque pour la santé des consommateurs est bien trop important.