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Nutrition animale
"Notre objectif est d’atteindre 100% d’approvisionnements durables pour toutes les matières premières"

Agriculteur et éleveur en Charente Maritime, Jean-François Arnauld a été élu, le 30 janvier, président de Duralim, la plateforme collaborative pour la durabilité des aliments pour animaux. L’agriculteur de 42 ans est engagé depuis longtemps dans les organisations économiques comme sa coopérative Ocealia, dans les instances nationales puisqu’il est membre du bureau de l’AGPM, cette dernière l’ayant notamment mandaté pour la représenter au sein de France Export Céréales. Friand de technique, il est également engagé chez Arvalis.

Jean-François Arnauld président de Duralim (2020)
Jean-François Arnauld, nouveau président de Duralim
© Yanne Boloh

Céréalier et éleveur de bovins en Charentes Maritime, Jean-François Arnauld vient d’être élu président de Duralim, la plateforme collaborative pour la durabilité des aliments pour les animaux d’élevage. Née en 2016, elle regroupe 80 entreprises et organisations volontaires.

Engagé depuis 2006 dans la vie de sa coopérative (Ocealia) puis, à ce titre dans le collectif puisqu’il est membre du bureau de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs), le producteur de 42 ans est présent depuis le démarrage de la réflexion, dès 2013, avant même la création de Duralim, car la nutrition animale constitue un des découchés majeurs du maïs grain. « Je suis convaincu que seul on n’y arrive pas et qu’ensemble on peut faire plein de choses, mais je n’imaginais pas devenir président de Duralim » sourit-il. Pour lui : « Duralim est une belle initiative de gens intelligents, capables de se mettre autour d’une table pour traiter des vrais sujets et progresser ensemble afin que le durable devienne un standard pour l’alimentation des animaux d’élevage ».

La durée de son mandat est de trois ans, un temps que le nouveau président compte bien utiliser tout d’abord pour conforter ce qui a déjà été fait. C’est le cas de l’engagement pris par Duralim contre la déforestation qui abonde la SNDI (stratégie nationale contre la déforestation) des ministères de l’agriculture et de la transition écologique. « Nous avons déjà une réelle reconnaissance par les ministères, mais nous voulons aller encore plus loin. Ma première ambition est d’étendre notre démarche à tout le territoire pour que les éleveurs soient conscients de ce qui est fait pour eux, de l’ensemble des actions qui vont dans le bon sens. Communiquer vers les agriculteurs sera une nouveauté pour nous, mais c’est une nécessité. Je rêve de voir le logo Duralim affiché sur les exploitations agricoles, que les transformateurs achètent du Duralim, que les distributeurs le mettent en avant et que les consommateurs qui cherchent à aller dans le bon sens puissent acheter du Duralim » résume le nouvel élu.

Son point fort est pour lui sa richesse en terme d’acteurs puisqu’elle regroupe tout le monde, du cultivateur au restaurateur en passant par l’alimentation animale, l’élevage, la transformation et la distribution. Le 80ème et plus récent signataire en date est représentatif puisqu’il s’agit de Métro, l’enseigne de distribution BtoB vers les restaurateurs qui devraient revenir à plus de produits français.

« Nous pouvons confronter la vision de chacun et en discuter ensemble pour réfléchir intelligemment. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui en recevant Mme Laurence Perianin du Ministère de la transition écologique qui nous a parlé de biodiversité. Ne pas s’inscrire dans ce sujet serait à mon avis une erreur et nous allons sérieusement y travailler sachant que plusieurs aspects sont déjà pris en compte dans notre charte. C’est aussi ce que nous avons fait sur le soja durable. Tout le monde est d’accord pour monter en gamme, mais il ne faut pas le faire en décrochant de la réalité économique ».

Duralim devrait par ailleurs proposer lors de son AG de juin sa nouvelle charte, issue des propositions d’un groupe de travail dédié. « L’origine locale revient souvent dans cette charte. Mais si les matières premières ne sont pas disponibles chez nous, il faut importer. Ce qui ne veut pas dire importer n’importe quoi. Notre objectif premier est bien d’atteindre les 100% d’approvisionnements durables pour toutes les matières premières destinées à la nutrition des animaux », résume le nouveau président.

 

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