Nicolas Sarkozy : «une crise européenne plutôt qu'un démantèlement de la Pac »
« Je suis prêt à aller vers une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la Politique agricole commune », a expliqué Nicolas Sarkozy, le 24 mars en commentant les résultats des élections régionales. Le président de la république refuse « de laisser la spéculation fixer de façon erratique des prix agricoles qui ne permettraient pas à nos agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail ». Et d'insister : «Je ne laisserai pas mourir notre agriculture alors que la question de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaire est devenue cruciale et que tant de femmes, d'hommes et d'enfants meurent de faim dans le monde ». Il avait expliqué peu avant que « l'innovation est, notamment la seule façon de préserver notre agriculture ». Commentant les propos concernant la Pac, Patrick Devedjian, ministre de la relance, a évoqué la « chaise vide », politique de non-participation aux réunions que le Général de Gaulle avait pratiquée dans les années soixante. « C'est une possibilité », a dit le ministre. Plus tard, devant l'Assemblée nationale, le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire affirmait : «Nous avons obtenu de la part de 22 pays de l'Union européenne un soutien sur une politique de régulation agricole », ajoutant qu'il présenterait le 29 mars à ses collègues européens « les propositions françaises en matière de régulation européenne du marché avec, je l'espère, le soutien d'autres pays européens et l'assentiment du commissaire européen Dacian Ciolos ».