Nicolas Sarkozy débloque 50 millions d'euros et adapte le Grenelle de l'environnement à l'agriculture
C'est sans surprise que le chef de l'État a annoncé que le gouvernement prenait en charge à hauteur de 50 millions d'euros les intérêts d'emprunts des prêts de trésorerie et de consolidation. Ceux-ci pourront donc atteindre la somme de 1,8 milliard d'euros contre 1 milliard prévu à l'origine et 1,5 milliard atteints en début de mois de mars. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a annoncé une « nouvelle méthode dans la préparation et la mise œuvre des mesures environnementales en agriculture ». Un groupe de travail va se tenir cette semaine avec Bruno Le Maire et Jean-Louis Borloo pour définir cette méthode autour de « trois axes » : « une analyse comparée avec ce qui se fait en Europe, une étude d'impact et un chiffrage du bénéfice attendu par la société ». Une manière d'adapter le Grenelle de l'environnement au monde agricole, reprenant d'ailleurs des propositions de Bruno Le Maire, même si Nicolas Sarkozy a indiqué « ne pas vouloir de moratoire sur l'environnement mais du pragmatisme ». Autre sujet : la Pac, où le président a, à nouveau, défendu « la préférence communautaire ». « Je dis aux partenaires de l'Europe que l'on peut discuter d'une baisse de budget de la Pac, à la condition d'avoir de la préférence communautaire » a-t-il conclu. Il a également souhaité que face aux distributeurs, « les producteurs se regroupent ». « Nous vous aiderons à peser sur le partage de la valeur ajoutée », a-t-il promis. À ce propos, il a annoncé qu'il allait « demander la modification du droit de la concurrence » dans l'Union européenne, Bruxelles n'autorisant pas le regroupement de producteurs agricoles.