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Maïsadour/Vivadour - L’usine Graines d’Alliance livre ses premiers tourteaux de soja non OGM

C’est avec quelques mois de retard que Graines d’Alliance, l’usine de trituration commune des groupes coopératifs Maïsadour et Vivadour, a démarré son activité, à Saint-Sever dans les Landes, sur l’ancien site Alilandes de Sud-Ouest Aliment, transformé pour l’occasion.

À terme, l’usine produira 3 600 tonnes d’huile de soja par an, dont un tiers servira à la production de Sud-Ouest-Aliment.
© Graines d'Alliance

Le site Graines d’Alliance, qui a démarré son activité à la mi-septembre avec sept mois de retard, est pleinement opérationnel pour triturer la production de soja en cours de récolte chez les producteurs adhérents des deux coopératives porteuses du projet, Maïsadour et Vivadour.

La trituration de graines de soja constitue l’activité principale de l’usine Graines d’Alliance, installée à Saint-Sever dans le département des Landes. « L’ambition est de valoriser la production locale en créant une filière coordonnée et maîtrisée de la graine à l’assiette au sein des groupes Vivadour et Maïsadour », déclare le porte-parole de Maïsadour.

L’usine Graines d’Alliance approvisionne, notamment, « en tourteaux de soja non OGM, non déforestant et local » les usines d’aliments pour animaux du groupe Sud-Ouest Aliment (Soal), fondé en 2008 par Maïsadour, Vivadour et Val de Gascogne. Elle contribue ainsi à diminuer les importations de soja en provenance d’Espagne ou d’Amérique du Sud, notamment, et à améliorer le bilan carbone des poulets et de canards, élevés dans le Sud-Ouest de la France.

Si l’activité de floconnage de maïs et d’orge, initialement projetée, a été abandonnée, « la fabrication de mélange de graines basse-cour viendra compléter l’activité du site dans les mois à venir », souligne le représentant de Maïsadour.

Une capacité de trituration évolutive

La capacité annuelle de production du nouveau site de trituration de soja, Graines d’Alliance, est de 24 000 t de tourteaux, 3 000 t (ou 3 000 000 l) d’huile et 500 à 900 t de coque. Le tout issu de la transformation de 30 000 t de graines de soja non OGM, issues d’une filière 100 % locale, portée par les agriculteurs adhérents de Maïsadour et Vivadour.

Alors que les coques de soja sont destinées à Soal et ses filiales, les tourteaux et l’huile de soja sont aussi distribués à d’autres fabricants d’aliments pour animaux.

« L’objectif pour la récolte 2022 est de fournir la totalité des besoins de nos usines et filières et de commencer à prospecter pour anticiper une montée en puissance de l’usine qui nous emmènera vers une production de 30 000 t à horizon trois ans », explique le porte-parole de Maïsadour.

Cependant, Graines d’Alliance a été conçue pour pouvoir doubler sa capacité de production en fonction de la demande du marché. « Mais nous nous concentrons actuellement sur le démarrage et l’optimisation des outils existants », tempère le représentant du groupe coopératif.

Un approvisionnement diversifié

Bien que la récolte de soja dans les deux coopératives soit en cours et qu’il est trop tôt pour pouvoir la quantifier, « elle s’annonce bien en-deçà celle de 2021 (-15 à -60 % selon les parcelles) », s’inquiète le porte-parole de Maïsadour. Et d’ajouter : « si l’objectif principal est bien de valoriser la collecte de Vivadour et de Maïsadour, nous nous approvisionnerons également auprès des autres collecteurs de la région, qui sont déjà fournisseurs de céréales pour nos usines d’aliments ».

Reste que l’ambition des deux coopératives est de « faire progresser la sole de soja en même temps que les besoins de Graines d’Alliance » et de « faire de l’usine un moteur de cette croissance ». La consommation de tourteau non OGM pour les seules usines de Sud-Ouest Aliment correspond à plus de la moitié du capacitaire de l’usine. « Nous sommes convaincus que ces besoins vont croître car les caractéristiques de notre soja (non OGM, non déforestant et local) répondent à une triple demande du consommateur : une nourriture saine, bénéfique pour l’environnement et de proximité », déclare le porte-parole de Maïsadour.

Concernant l’activité de mélange de graines de basse-cour, l’approvisionnement se fera principalement dans le Sud-Ouest. L’atelier aura la capacité d’ensacher 3000 t par an en sacs de 5 kg à 20 kg. « Au travers de notre marque Fermily, nous allons distribuer nos produits dans les magasins du groupe et auprès des distributeurs de Sud-Ouest Aliments. Notre ambition est d’accompagner la demande du consommateur qui recherche des mélanges de graines plutôt que de l’aliment sous forme de granulés », conclut le représentant de Maïsadour.

Un process de trituration qui se veut « innovant »

Le process de trituration de Graines d’Alliance est un process uniquement mécanique qui n’utilise aucun solvant chimique. « Nous avons pu bénéficier des dernières avancées techniques grâce à nos fournisseurs. Nous allons produire un tourteau dépelliculé, riche en matières grasses et à très forte teneur en protéines », détaille le porte-parole de Maïsadour. Et d’ajouter : « nous sommes par ailleurs équipés pour mesurer en temps réel la qualité de nos produits, ce qui permettra d’ajuster très rapidement et très précisément les formules de nos aliments ».

À leur arrivée à l’usine, les graines de soja sont nettoyées, stockées, puis envoyées dans un circuit de préparation avant pressage. « Après la pesée, elles passeront d’abord sur un tamis, puis à travers une table densimétrique capable d’éliminer les particules indésirables, et enfin dans un décortiqueur », indique le communiqué de Maïsadour.

Alors que les coques entreront dans la composition de nombreux aliments (pour ruminants notamment), les graines, mises à nu, sont brassées et chauffées aux à 100 °C pendant une heure dans un dans un conditionneur thermique. Les graines cuites sont ensuite pressées par un système de vis. Par un système de filtration, on récupère l’huile. Quant aux tourteaux, ils sont « refroidis, découpés et stockés dans les boisseaux d’expédition ».

 

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