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Maintenir le lien avec le client marocain
A l’occasion de la visite du ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garrot, au Maroc pour la journée Agroalimentaire organisée le 21 novembre, deux accords ont été signés, illustrant la collaboration entre les filières agricoles marocaines et françaises. Le premier ne fait que reconduire un protocole de coopération entre l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuse du Maroc (Onicl), FranceAgriMer (Fam) et France Export Céréales (Fec). En revanche, une convention de partenariat entre l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations du Maroc et Fam a aussi été validée.
Deux accords qui formalisent le désir d’échanger avec le Maroc
« L’objectif est de garder une proximité avec les acteurs du marché », explique François Gâtel, directeur de Fec. Lancé en 2006, le protocole d’accord avec l’Onicl, Fam et Fec est renouvelé tous les trois ans. L’accord prévoit des rencontres et des échanges autour de la formation, de transferts d’expertise sur l’analyse de la qualité, le stockage et la conservation des céréales, de la compréhension des marchés ou encore de l’initiation à la meunerie.
Au Maghreb, le Maroc est le pays qui a le plus libéralisé ses approvisionnements de céréales. Ce sont les acteurs privés qui achètent, mais l’Onicl garde un rôle d’organisateur pour les appels d’offres passés dans le cadre des accords d’association avec l’UE ou les États-Unis, et la gestion des droits de douane. Avec une forte consommation de pain de type français, le blé tendre hexagonal trouve naturellement preneur chez les opérateurs. « Nos exportations qui fluctuent avec la production marocaine, représentent près de 50 % de parts de marché », estime François Gâtel. En revanche, sur la partie blé dur, le constat est diamétralement opposé. « Nous avons fait une percée, mais l’origine canadienne domine le marché », admet le directeur de Fec.
La convention de partenariat entre l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCP) du Maroc et Fam vise à mettre en place un « programme de coopération et d’échanges techniques en matière de veille, d’analyse économique et d’appui à l’exportation ». Pour Cyril Schweitzer (Stratégie et coopération européenne et internationale chez Fam), il s’agit « d’échanges de pratiques et d’informations ». L’EACCP dispose de bureaux dans plusieurs ports et capitales du monde. Il effectue des missions de contrôle sur la qualité des produits exportés par le Maroc, y compris dans le domaine sanitaire.