Aller au contenu principal

Luzernes déshydratées

En raison de ses avantages écologiques, dont le principal est la capacité à fixer l’azote de l’air, comme la plupart des légumineuses, la culture de la luzerne est défendue par des organisations telles que l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française) ou la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique). Ce sont d’abord ces organisations agricoles qui ont chacune adressé un courrier à Michel Barnier. « En Champagne notamment, cet abandon conduirait inéluctablement à une baisse importante de la production de miel », a écrit la première le 17 juin au ministre de l’Agriculture. « Si cette mesure devait s’appliquer aux fourrages séchés comme la luzerne, les conséquences directes seront certainement de freiner considérablement le développement des grandes cultures biologiques dans des régions comme la Champagne-Ardenne », a écrit la Fnab. De son côté, la Confédération générale des producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort s’est inquiétée du tarissement possible de ce complément alimentaire qu’est la luzerne. Le soutien à la luzerne s’est élargi fin juillet à des organisations écologistes proprement dites. Ainsi, Bernard Cassens, directeur du programme de WWF-France demande une mise à plat de la Pac, « dans laquelle les systèmes agronomiques durables seraient, au contraire, les plus soutenus ». Il invoque trois raisons de soutenir la culture de la luzerne. D’abord parce qu’elle comble un grave déficit européen en protéines végétales, qui conduit l’UE à importer massivement du soja brésilien et à concourir à la déforestation directement ou indirectement en Amazonie.Ensuit, la luzerne est une légumineuse, capable de fixer l’azote de l’air, et donc d’éviter le recours aux engrais nitratés. Enfin, La culture de cette plante nécessite très peu d’intrants.

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

<em class="placeholder">granulé d&#039;engrais blancs</em>
Marché des engrais : la tension monte sur les prix

L’ascension du prix du gaz en janvier, à son plus haut niveau depuis deux ans, dope les cours des engrais, surtout ceux des…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude », déclare Jean Simon d’Atlantique céréales

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne