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Maïs
L’Organisation des producteurs de grains veut faire annuler la CVO de solidarité contre la chrysomèle

L’OPG juge la base de calcul de la taxe injuste, s’oppose au projet de contribution de l’ensemble des OS au débouché éthanolier et prône une grève des semis au niveau européen

L’Organisation des producteurs de grains (OPG), le syndicat des céréaliers de la Coordination rurale, veut faire annuler la CVO de solidarité contre la chrysomèle. Elle s’apprête à déposer une requête au Conseil d’État contre cette cotisation volontaire obligatoire, a-t-elle annoncé lors de son congrès qui s’est tenu le 14 janvier à Parthenay (Deux-Sèvres).
L’organisation, qui reste par ailleurs très mobilisée contre le projet de l’AGPB de faire contribuer tous les organismes stockeurs au soutien de la production d’éthanol de blé en France, envisage de revendiquer un prix minimum du blé, comme l’ont fait les producteurs de lait pour leur production, mais également une grève des semis.

Une taxe jugée injuste car assise sur la densité de semis
L’organisation des producteurs de grains, céréales et oléoprotéagineux, a pris la décision de saisir le Conseil d’État pour faire annuler la CVO d’un euro par dose de semence de maïs achetée par les producteurs, destinée à financer la solidarité dans la lutte contre la chrysomèle, insecte qui attaque les racines de la plante. « Dans quelques jours, nous déposerons une requête au Conseil d’État pour que celui-ci annule l’extension de l’accord interprofessionnel. Nous remettons en cause, non le principe de la solidarité, mais la façon dont elle est mise en œuvre », a déclaré Nicolas Jaquet, président de l’OPG.
Un des griefs contre cet accord est qu’il a assis la taxe sur une base injuste, selon l’OPG. Cette taxe est proportionnelle, non aux surfaces de maïs cultivées par les maïsiculteurs, ni aux quantités récoltées, mais à la densité de semis à l’hectare. Les densités de semis peuvent osciller entre 70.000 et 110.000 grains à l’hectare, soit une fourchette de 57 %, selon les régions et les variétés, critères qui n’ont pas lieu d’être pénalisants, selon le président de l’OPG.

L’éthanol « tire le prix du blé vers le bas »
Un autre dossier important pour l’OPG est son opposition au projet de l’AGPB de mobiliser tous les organismes stockeurs autour de la production de bioéthanol. L’AGPB projette de fournir aux usines d’éthanol 1 Mt de blé à un prix inférieur à celui du marché français, pour qu’elles soient viables économiquement, résume l’organisation. « Nous avons toujours dit que la production d’éthanol de céréales en France ne permet pas de rémunérer les céréales. Nous, producteurs, nous n’avons pas à combler les déficits financiers des éthanoleries », a ajouté Nicolas Jaquet. L’éthanol de blé « tire le prix du blé vers le bas », a-t-il dénoncé. Même un prix de 100 €/t « serait toujours trop cher pour les usines. Un jour il leur faudra le blé gratuit », ironise-t-il.
Les producteurs de l’OPG ont par ailleurs décidé, lors de ce congrès, de créer un mouvement européen, à l’image de celui des laitiers. Ils persistent dans leur projet de grève des semis sur 30 % des surfaces pour faire remonter les prix. “ Si la Commission européenne continue de refuser toute régulation des marchés agricoles, nous pouvons tous ensemble le réguler, quitte à ce que ce soit très brutal ”, a déclaré Nicolas Jaquet.

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