Taxe “Nutella”
L’Ipta dénonce la taxation des huiles
L’Association des industries de la première transformation de l’agriculture (Ipta) dénonce « toute augmentation de la taxe française sur les huiles », dans un communiqué du 15 novembre. L’Ipta, qui rassemble les industries des corps gras, les meuniers, les sucriers et les amidonniers, s’oppose ainsi à l’amendement “Nutella”, qui augmente la taxation sur l’huile de palme, adopté le 14 novembre par le Sénat dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013. L’Ipta rappelle que la taxe sur les huiles françaises « est déjà une discrimination des corps gras végétaux par rapport aux corps gras animaux, qui n’a aucune justification ». Par ailleurs, alors que l’amendement fait appel à des arguments nutritionnels, l’association rappelle qu’« aucun aliment n’est en soi bon ou mauvais. La lutte contre l’obésité et les préoccupations de santé publique ne doivent être engagées, pour être efficaces, que par une approche multi-factorielle », estime-t-elle. L’Ipta assure par ailleurs que « dans les pays où de telles taxes ont été appliquées, elles ne se sont pas avérées efficaces contre l’obésité et les problèmes de santé publique liés à la sédentarité ou au style de vie ». L’organisation plaide « pour la mise en place de campagnes d’information du consommateur sur un régime alimentaire équilibré ».
L’amendement institue une contribution additionnelle de 300 €/t à la taxe spéciale prévue sur les huiles de palme, de palmiste et de coprah destinées à l’alimentation humaine, en état ou après incorporation dans tous les produits. Gâteaux, biscuits, brioches, céréales du petit déjeuner,… peuvent être concernés. La taxe actuelle sur ces produits est de 98,74 €/t de palme et de 107,8 €/t d’huile de coprah et de palmiste. La France consomme annuellement 126.000 t d’huile de palme à usage alimentaire, soit 2 kg par habitant et par an.