L'Institut de finance internationale réservé sur la régulation de la spéculation sur les matières premières
L'Institut de la finance internationale (IIF) a exprimé le 12 septembre ses réserves sur les propositions de la France pour limiter la spéculation sur les marchés de matières premières, estimant qu'elles risquaient d'en entraver le bon fonctionnement. Ce groupe de recherche financé par 440 institutions financières, les plus grandes du monde, va à l'encontre de l'idée qui guide les propositions de la présidence française du G20. Paris cherche à ce que les régulateurs financiers mondiaux se mettent d'accord pour limiter la présence et l'influence des intervenants purement financiers. La rédaction de ce rapport avait elle-même été sollicitée par la présidence française du G20. Dans ce document, l'IIF conc lut que la présence des financiers sur ces marchés était bénéfique aux grands consommateurs de matières premières. « L'investissement financier apporte au marché une liquidité et un contrepoids aux positions essentielles », écrit l'IIF. « Nous avons le sentiment que les responsables, ou les gens qui veulent agir en faveur d'une éventuelle régulation des matières premières, devraient faire davantage d'analyse, davantage de travail pour prouver leur point de vue selon lequel les investissements financiers ont véritablement des conséquences sur les cours », a affirmé lors d'une conférence de presse le directeur général adjoint de l'IIF, Hung Tran.