Agrocarburants
L’impact du développement du bioéthanol fait débat au Brésil
« L’offre de bioénergie n’affectera pas la production d’aliments », même à l’échéance 2050 où elle pourrait avoir quadruplé, indique une étude de la Banque nationale de développement économique et social du Brésil, présentée lors de la Conférence mondiale des biocarburants qui s’est déroulée la semaine dernière à São Paulo. Les cultures destinées à ce débouché seront développées sur des surfaces qui ne sont plus utilisées à des fins alimentaires, argumente le document. Seul « 1 % des terres arables du monde est aujourd’hui utilisé pour la production de biocarburants », précise-t-il encore. Cette part pourrait atteindre 3 à 4 % en 2030. Certains mouvements sociaux et universitaires réfutent ces affirmations en se fondant sur l’exemple brésilien où l’essor de la canne se ferait aux dépens de cultures vivrières et non sur des terres dégradées comme l’assurent les autorités locales. C’est ce qu’a dénoncé l’ingénieure agronome Angela Cordeiro, précisant qu’à 9 Mha en 2008, les surfaces consacrées à la canne à sucre ont progressé de 55 % depuis 2005. Pour elle, le développement n’est pas suffisament encadré.