Les producteurs de grandes cultures inquiets
«Avec les charges que l'on a aujourd'hui, s'inquiète Philippe Pinta, la récolte 2008, si les cours sont à 150 euros, nous laissera des revenus aussi minables qu'en 2006 ». Le président d'Orama et de l'association des producteurs de blé (AGPB) a exprimé son inquiétude à l'occasion d'une rencontre de presse à Rennes le 9 septembre au moment où s'ouvrait le salon Space de l'élevage. Avec les présidents des deux autres branches (oléoprotéagineux, maïs), il a constaté que les agriculteurs paient des intrants dès aujourd'hui au prix fort, n'intégrant pas la baisse récente du prix du pétrole, alors que les cours des grandes cultures sont en baisse. Autre inquiétude, l'évolution de la réglementation des phytosanitaires qui risque, dans certains cas, «de nous conduire à des impasses techniques » affirme Philippe Pinta. Enfin, les dirigeants d'Orama ont demandé aux pouvoirs publics de les aider à mettre au point un mécanisme «blindé juridiquement » permettant d'organiser la solidarité des céréaliers envers les éleveurs. Un système de prélèvement variable en fonction des marges est à l'étude, au bénéfice des éleveurs, mais l'expérience a montré que la redistribution de ce type de prélèvement était soumis à des risques juridiques.