Dossier
Les PME, grandes bénéficiaires de cette politique d’innovation

« Les adhérents interrogés (dans le cadre de l’“Étude portant sur l’évaluation des pôles de compétitivité” de juin 2012) soulignent, dans 84 % des cas, que les pôles ont permis d’accroître de façon significative la participation des PME dans des projets d’innovation, en partenariat avec des organismes de recherche », indique les conclusions de l’enquête commandée par le gouvernement. Les pôles leur proposent des services plus ou moins spécialisés. Cette dynamique d’accompagnement se voit accentuée dans la phase “3.0” de la politique des pôles de compétitivité.
Un accompagnement diversifié
Si globalement les PME représentent, en 2011, 57 % des adhérents des pôles (soit 80 % des entreprises membres), leur proportion varie d’un pôle de compétitivité à l’autre (cf. tableau) et influe sur la politique des pôles à leur encontre.
Ainsi, Céréales Vallée n’a pas mis en place « de politique spécifique pour les PME, et ne compte pas le faire dans le cadre de la phase “3.0” », indique son directeur, Grégoire Berthe, qui explique « les traiter comme des grandes ». D’autres pôles de compétitivité ont créé des services adaptés, comme « IAR-Invest, qui permet aux PME d’accéder plus facilement à la levée de fonds », expose Thierry Stadler, directeur général d’IAR. Dans un autre domaine, « Nutriprev’, projet abouti de NSL, propose aux PME de financer du recours à un dispositif d’expertise et de mise en place de solutions d’amélioration du profil nutritionnel de leurs produits », présente son délégué général Étienne Vervaecke. Si « une communauté de gestion de la connaissance est fonctionnelle au sein de Vitagora », indique son directeur général, Christophe Breuillet, Végépolys, quant à lui, a créé « un centre d’innovation et de transfert de technologie qui répond à ce besoin spécifique des PME ».
Une dynamique réaffirmée
L’intensification de l’action des pôles de compétitivité en faveur des PME est aujourd’hui réaffirmée dans quatre domaines principaux, en lien avec les régions : l’accès au financement privé (capital-investissement), l’internationalisation, l’accompagnement des PME (conseil) et l’anticipation des besoins de compétence. « Les pôles renforceront les relations entre les PME, les ETI et les grands groupes, et porteront une attention particulière aux achats, à la sous-traitance, à la mise sur le marché et à l’accompagnement à l’export », précise la communication gouvernementale du 9 janvier 2013.
Une politique en phase avec la vision de Dominique Ristori, directeur général du Centre commun de recherche de la Commission européenne, qui expliquait, lors d’un débat sur l’“Innovation pour les productions végétales”, qui s’est tenu le 5 juillet à Saint-Malo, que « les sociétés qui se développent et réussissent sont celles qui s’ouvrent aux partenariats, et non celles qui se referment sur elles-mêmes. »