COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Les cours des oléagineux augmentent, soutenus par la trituration et le pétrole
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 4 et le 11 décembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 4 et le 11 décembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
Les prix du colza européen ont gagné 9 €/t sur l’échéance février 2025 et 12 €/t sur l’échéance mai 2025 sur Euronext entre le 4 et le 11 décembre. La demande de la trituration européenne est en effet dynamique en colza, selon la Fediol, avec une progression de 4 % sur le cumul janvier-octobre entre 2023 et 2024. Les importations européennes suivent le mouvement, avec une progression de 3 % sur le cumul 2024-2025 par rapport à 2023-2024. L’origine australienne est compétitive, et la France représente d’ailleurs la première destination du canola australien depuis le début de la campagne australienne. L’origine canadienne n’est pas en reste.
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Les cours du soja sur le CBOT ont aussi progressé cette semaine, soutenus par ceux du pétrole qui se sont appréciés. La chute de Bachar El Assad en Syrie a stimulé les cotations de l’or noir, de même que la révision en baisse de la prévision de la demande mondiale en pétrole par l’Opep pour 2024 et 2025. Les bons chiffres d’exportations des États-Unis ont aussi apporté un élément haussier. Les prix de l’huile de soja ont ainsi été portés par ceux du pétrole, tandis que ceux des tourteaux de soja connaissaient une évolution contrastée. La hausse des cotations a cependant été limitée par la bonne compétitivité des origines sud-américaines. Au Brésil et en Argentine, les cultures profitent de bonnes conditions météorologiques. Les semis de soja au Brésil s’achèvent et la Bourse de Rosario a aussi révisé en hausse sa prévision de récolte en soja à 53,5 Mt en Argentine.
Au Canada, les prix du canola ont gagné du terrain. StatCan a finalement revu en baisse son estimation de production à 17,8 Mt, donnant raison aux acteurs du marché qui considéraient leurs chiffres comme surestimés. De son côté, l’USDA a également mis à jour son estimation à la baisse. En outre, la teneur en huile des canola s’avère moins bonne cette année. La demande de la trituration canadienne reste soutenue et oriente également les prix à la hausse.
Les cours de l’huile de palme ont clôturé en baisse cette semaine, malgré le rapport plutôt haussier du MPOB qui a revu en baisse la production et les exportations malaisiennes. Le recul des inondations qui ont touché le pays a cependant rassuré les opérateurs.
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Du côté du tournesol, la graine russe concurrence l’ukrainienne sur ses marchés traditionnels. En huile en revanche, les taxes à l’exportation pénalisent l’origine russe par rapport à l’Ukraine et l’Argentine. Selon l’association des triturateurs russes, la hausse des exportations de tournesol en 2024 s’explique par des stocks de report particulièrement élevés. Selon le cabinet Ikar, la production russe devrait céder 1,6 Mt cette année, mais la surface en oléagineux pourrait augmenter en 2025-2026 au vu de la dégradation des marges en blé. Sur le marché physique français, l’incertitude sur les prix et les mauvaises marges de trituration ont ralenti l’activité cette semaine.
Adèle d’Humières
PROTEAGINEUX
Marché atone faute d'offre
Les cours du pois protéagineux sur le marché physique français sont stables à baissiers entre le 4 et le 11 décembre. Le marché est très peu actif, faute de disponibilités et de demande. La féverole suit une tendance plutôt haussière.
TOURTEAUX
Peu d'évolution du marché
Les cotations du tourteau de soja sur le marché physique français ont peu évolué entre le 4 et le 11 décembre. Le report de la réglementation européenne sur la déforestation (RDUE) à l'an prochain permet aux fabricats d'aliments pour animaux d'également retarder leurs achats sur l'an prochain. Les prix du tourteau de colza ont grimpé d'une semaine sur l'autre, dans le sillage de la graine. Les cours du tourteau de tournesol n'ont guère évolué.
La prime en tourteau de soja non-OGM a encore évolué à la baisse d'une semaine sur l'autre, sur l’ensemble des échéances, pour atteindre +160/161 sur décembre-janvier, les 3 de février et les 3 de mai, et +157 sur les 3 d'août.
ISSUES DE MEUNERIE
Hausse du son fin farine
Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France n'ont pas évolué entre le 3 et le 10 décembre, à l'exception du son fin farine qui a gagné 2 €/t sur la semaine. Concernant ce coproduit, l'offre de la meunerie française n'arrive pas à répondre à la demande française et européenne. La hausse des prix a été limitée par la tension existante sur la logistique (manque de camion).
En Bretagne, les prix du son fin farine ont progressé de 2 €/t entre le 4 et le 11 décembre, à l'image du marché francilien. Le marché est demandeur (de la part des fabricants d'aliments pour animaux) mais peu offert (par les meuniers). En départ Isère, les cotations progressent de 5 €/t sur la période. Dans les régions de Marseille et de Toulouse, les cours sont reconduits d'une semaine sur l'autre, avec des affaires à la clef dans le Sud-Est.
COPRODUITS DE L'AMIDONNERIE
Hausse des prix en drêches et en corn gluten feed
Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont connu une hausse de 5 €/t sur l'échéance janvier-juillet, entre le 3 et le 10 décembre, conséquence du renchérissement de ceux de la graine. Les échanges sont au point mort. De leur côté, les cotations de la drêche de maïs ont également progressé, à l'image de la graine jaune.
Les valeurs du corn gluten feed sur le marché physique français se sont très légèrement raffermies entre le 3 et le 10 décembre, compte tenu de la hausse des céréales. Les affaires ne sont pas légion.
COPRODUITS LAITIERS
Évolution contrastée des prix
Le prix de la poudre de lait à destination de l'alimentation animale à progresser de 20 €/t en disponible sur le marché physique français entre le 4 et le 11 décembre, à la faveur d'une nouvelle affaire traitée. Cependant, un phénomène de dégagement en alimentation humaine pourrait avoir un impact baissier sur la poudre de lait à destination de l'alimentation animale si ce phénomène perdurait.
En poudre de lactosérum, des contrats ont été conclus sur la semaine, qui conduisent à un prix pondéré en baisse de 5 €/t par rapport à celui de la semaine précédente. Actuellement, une demande existe sans vendeur au contact.
FARINE DE POISSON
Flambée des cours
Le marché de la farine de poisson sur le marché physique français se tend avec beaucoup de contrats effectués et un rapport de force entre offre et demande qui s'inverse. Les cours ont progressé de 30 €/t entre le 27 novembre et le 11 décembre, toutes origines confondues.
PRODUITS DESHYDRATES
Cours baissier en pulpe de betterave
Les prix de la luzerne déshydratée et de la pulpe de betterave déshydratée n’ont pas évolué sur le marché physique français entre le 4 et le 11 décembre, en raison d’une activité calme en cette veille de trêve des confiseurs.
PAILLES ET FOURRAGES
Statu quo
Les prix des pailles (de blé et d'orge) et du foin de Crau (cotations commerciales et de référence) sur le marché physique français n’ont pas évolué entre le 4 et le 11 décembre. L'activité est limitée.
La rédaction
À SURVEILLER
Soja
Rythme des exportations états-uniennes, pour le moment assez dynamiques.
Déroulement des travaux de semis en Argentine et au Brésil, pour le moment favorable.
Parité réal-dollar, pour le moment favorable aux origines brésiliennes.
Colza
Dynamique des exportations de canola au Canada, assez faible pour l’instant.
Rythme de la demande des triturateurs canadiens, actuellement dynamique.
Cadence des importations des pays de l’UE.
Rapport Agreste sur les volumes de la récolte 2024 et de semis d'automne.
Tournesol
Rapport Agreste sur les volumes.
Prix au départ de l'Ukraine.
Niveau des cours de l'huile de palme.
Kévin Cler