Les ambitions de Nicolas Sarkozy pour l'Agriculture
Le président des Républicains souhaite faire de la France la première agriculture en Europe et le troisième exportateur agroalimentaire mondial avant 2020.
En clôture d'une journée de travail sur l'agriculture, le président des Républicains (LR) Nicolas Sarkozy a fustigé les décisions du gouvernement, et fait part des propositions de son parti pour sortir l'agriculture de cette « crise absolument majeure ». Il propose un « vaste plan de revitalisation rurale » autour de la santé, du développement économique, de l'aménagement numérique, des services publics et de l'habitat. Il s'agirait d'un « plan Marshall » qui coûterait 10 Md€ reposant sur « un principe de parité » : à « un euro investi en ville doit correspondre un euro investi dans nos campagnes ».
Organisation des filières
Premier chantier, celui de la contractualisation. LR souhaite en-courager « l'organisation par filières,[…] en prenant pour exemple des filières bien structurées ». Ils estiment que « les filières viande bovine, viande de porc ou fruits & légumes méritent une meilleure organisation ». Le but étant, « quitte à faire évoluer le cadre du droit de la concurrence au niveau européen », de permettre aux acteurs de « définir des stratégies communes ». Ils souhaitent que la France retrouve « toute sa place » à Bruxelles pour pouvoir y mener « une stratégie d'influence ».
Stop au verdissement
Pour assurer une meilleure compétitivité aux exploitations françaises, les Républicains veulent diminuer les charges et s'engagent à revoir la fiscalité agricole à travers un lissage des revenus sur cinq ans, afin de tenir compte de « l'aléa ». Ils souhaitent par ailleurs « cesser d'étouffer inutilement les exploitants agricoles sous des contraintes administrativement superflues », en mettant un terme à la surtransposition du droit européen et en adoptant le principe du « aucune norme nouvelle sans la consultation préalable des agriculteurs ». Nicolas Sarkozy suggère de transférer, du ministère de l'Écologie au ministère de l'Agriculture, le pilotage des politiques environnementales concernant les agriculteurs. Très critique envers le principe de précaution « où l'on s'abstient de faire », il veut le remplacer par un principe « de la responsabilité » où « on fait et on en assume les conséquences ».