Biotechnologies
Le groupe Soufflet va intensifier ses collaborations avec l’Inra
La signature d’un contrat pluriannuel de partenariat va permettre au groupe agro-industriel de booster ses projets de biocatalyseurs.
« Alors que nos collaborations se multiplient avec l’Inra, le contrat cadre, signé entre le groupe Soufflet et l’institut de recherche, va permettre de simplifier le processus administratif et ainsi accélérer les démarches », explique Thierry Berger, le directeur Marketing et Communication externe du premier collecteur privé et agro-industriel français spécialiés dans la transformation des céréales. C’est le 29 février au Salon international de l’agriculture, que Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe Soufflet, et Marion Guillou, présidente de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), ont paraphé ce contrat de partenariat. L’objectif est de renforcer leurs collaborations dans le domaine de la recherche, en vue de développer des produits innovants, issus principalement des biotechnologies blanches. Elles consistent en l’emploi de bactéries ou de champignons pour la fabrication, la transformation ou la dégradation de molécules ou de biosystèmes grâce à des procédés enzymatiques ou de fermentation dans un but industriel.
Des biocatalyseurs au service de l’alimention animale et humaine
D’ores et déjà, « des essais in vivo ont été conduits sur animaux avec le département Physiologie animale et systèmes d’élevage (Phase) de l’Inra afin de tester l’effet de nos biocatalyseurs sur vaches, porcs, poulets et poissons », souligne le communiqué du groupe Soufflet. Premier produit lancé il y a quelques années par le goupe Soufflet – « qui commence à percer sur le marché européen et à l’international », précise Thierry Berger –, Avimalt, un son de blé malté et fermenté, développé initialement pour la volaille, a déjà prouvé son efficacité chez les bovins. Des bénéfices qui semblent se confirmer sur d’autres espèces animales.
« Ce premier produit naturel très prometteur prouve qu’il y a quelque chose à faire, affirme le dirigeant du groupe Soufflet. D’autres produits sont en phase de développement, en alimentation animale mais aussi humaine. » Ainsi des travaux sont-ils en cours avec l’Inra de Jouy-en-Josas sur des bactéries probiotiques en alimentation humaine dans le cadre d’une thèse en collaboration avec l’Oniris de Nantes. De même, l’Inra de Nantes travaille actuellement sur la caractérisation de certaines fibres alimentaires pour la mise au point d’une boisson ayant des effets bénéfiques pour la santé.
La bioprotection des grandes cultures fait partie des projets à l’étude
Parmi les projets à l’étude, le sujet de la bioprotection des cultures céréalières pour lutter contre la fusariose du blé – « véritable alternative à la pétrochimie», remarque Thierry Berger – ouvre des perspectives de collaborations tout à fait intéressantes pour les deux parties, relève le communiqué commun. Et le responsable du groupe Soufflet de renchérir : « C’est un projet en gestation qui va déboucher sur des expertises de l’Inra, qui viendront compléter les nôtres afin d’accélérer sur ce programme de recherche. » Aucune échéance n’a été avancée, quant à une possible application au champ. Mais affirme-t-il : « Nous n’avons pas pris de retard par rapport à l’échéancier prédéfini dans le cadre du programme de recherche Osiris, initié en 2008 et soutenu par Oseo. »
Un accord-cadre quinquennal
Intensifier les collaborations scientifiques dans trois domaines que sont l’alimentation animale, la nutrition santé et la bioprotection des cultures de céréales, c’est tout l’enjeu de l’accord signé entre les filiales du groupe Soufflet et l’organisme public français de recherche agronomique. Valable pour une durée de cinq ans à compter du 1er janvier 2012, « ce contrat cadre, qui définit les modes de collaboration, d’accueil de personnel, de confidentialité et de propriété intellectuelle (publication, propriété, exploitation) ainsi que les transferts de matériels biologiques, facilitera la mise en œuvre des nouveaux projets collaboratifs entre les deux entités », précise le communiqué commun.