L'Ania présente son pacte alimentaire
« Nous devons agir et penser consommateur », tel est le message du président de l'Ania, lors de ses Assises nationales de l'alimentation, organisées le 10 mai au Palais Brongniart.
« Jamais en France nous n'avons mieux mangé. Et jamais il n'y a eu autant de peur des consommateurs », a déclaré Philippe Chalmin, président de l'Observatoire des prix et des marges, lors des Assises nationales de l'alimentation, organisées par l'Ania le 10 mai à Paris. Pour redonner confiance aux consommateurs, l'association a défini un pacte alimentaire.
Qualité du produit privilégiée
Près de 69,7 % des Français sont fiers du modèle hexagonal et 68,7 % ont confiance dans les produits alimentaires qu'ils achètent, selon une étude de l'Ania. Cependant, pour manger mieux, 23 % d'entre eux souhaiteraient que les industriels favorisent la qualité des produits, 14 % la transparence, 10 % les indications d'origine et 9 % la composition. C'est pourquoi l'Ania cherche à restaurer l'image de l'IAA en déclinant son pacte alimentaire autour de cinq axes : “une meilleure alimentation”, “transparence et confiance”, “alimentation responsable et durable”, “une filière forte et créatrice d'emplois locaux” et “rayonnement de la France dans le monde”. Ce programme repose sur l'implication collective et respectueuse de chaque maillon de la filière. « Nous devons être capables de mener des combats communs sur des valeurs que l'on partage, distributeurs, industriels et producteurs », a indiqué J. Bédier, du groupe Carrefour.
Le prix et la LME
« Le juste prix est une ineptie. Il reflète un équilibre entre la demande et l'offre. Il est avantageux pour certains et il ne l'est pas pour d'autre », a affirmé Philippe Chalmin. Des filières courtes peuvent se créer mais attention à ne pas enfreindre le droit de la concurrence européen. Par ailleurs, le représentant de Carrefour considère que la distribution et la volatilité des prix ne sont pas les seuls facteurs responsables de tous les problèmes de la filière. Pour C. Lambert vice-présidente de la FNSEA : « Il faut remettre le producteur au centre et intégrer les coûts de production dans un prochain contrat de confiance tripartite ». La montée en gamme des produits a aussi été proposée par J. Bédier pour permettre à la filière de s'en sortir. Un point de vue partagé par Th. Blandinières, DG d'InVivo Group. En outre, « la LME n'est plus adaptée aux risques en 2016 », selon J.-Ph. Girard, président de l'Ania, qui souhaite porter son projet auprès des pouvoirs publics et autres candidats aux élections présidentielles de 2017.