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Nutrition animale européenne
L’alimentation animale reconnue comme facteur clé par la Fefac

Placée sous le signe de la durabilité, l’assemblée générale de la Fefac a pointé les contributions positives de la nutrition animale pour un élevage européen plus durable. A cette occasion, Christiane Lambert, présidente du Copa-Cogeca, demande la valorisation de toutes les sources protéiques dont les protéines animales transformées (PAT).

© Yanne Boloh

A l’occasion de la 65e assemblée générale de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d'aliments composés), consacré à l’impact de l’alimentation animale sur le changement climatique et à la durabilité des productions animales, le 11 juin, ses invités ont montré l’intérêt de la nutrition animale. C’est notamment le cas de Christiane Lambert, invitée en tant que présidente du Copa-Cogeca (l'organisation des agriculteurs et coopératives européennes), qui explique que les éleveurs sont déjà engagés sur la durabilité mais que pour aller plus loin, il leur faut être soutenus, notamment par les fabricants d’aliments pour animaux et leurs conseils pour améliorer l’efficacité nutritionnelle ou bien encore le choix des matières premières durables.

« Les éleveurs regardent en ce moment les prix des matières premières flamber. Le soja a rarement été aussi cher. Tout ce qui peut être fait pour développer la production de protéines végétales va dans le bon sens. Il faut aussi chercher toutes les sources possibles, dont les algues et les protéines animales transformées (PAT) », résume la représentante des agriculteurs de l’UE, qui pense que les éleveurs pourraient aussi produire encore plus de protéines pour leurs propres consommations. Pour Christiane Lambert, il est également important que la Commission européenne revienne sur sa décision de sortir les productions animales des communications qu’elle soutient.

Retour des PAT et marché du carbone aux frontières

L’économie n’est pas étrangère à la durabilité. Ainsi, la présidente du Copa-Cogeca estime que les lignes directrices de la Fefac sur la durabilité des importations est une bonne base pour définir les critères de durabilité minimale. Elle soutient également le projet du Parlement européen d’un marché du carbone aux frontières (rapport de mars 2021, NDLR), pour réduire les distorsions de concurrence avec les pays tiers.

La question des l’innovation reste posée, surtout pour les techniques d’évolution du végétal. Michael Scannel, directeur général adjoint de la direction générale de l'agriculture et du développement rural (DG Agri) estime d’ailleurs « qu’en matière de changement climatique, il est impossible d’embrasser les enjeux du XXIe siècle avec les outils du XIXe ». Le monde de la sélection variétale entend ici une ouverture sur la technologie Crisp, comme l’espère Régis Fournier, président d’Euroseeds. « Il ne s’agit pas de créer des OGM mais bien d’accélérer le processus naturel pour libérer le potentiel qui est déjà dans la graine. »

Les professionnels des additifs et de la santé animale attendent, par ailleurs, avec impatience la révision de la réglementation sur les additifs, surtout pour pouvoir se prévaloir d’effets positifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur l’amélioration du bien-être animal. « Les additifs de la nutrition animale sont déjà connus scientifiquement comme des outils pour soutenir le Green Deal », indique même Eva Zamora, cheffe de l’unité Nutrition animale de la DG Santé de la Commission européenne, assez optimiste pour cette nouvelle réglementation à venir, même si le processus n’en est qu’à ses prémisses.

A l’occasion de son assemblée générale, la Fefac a également édité son rapport 2021 sur les progrès de la nutrition animale en matière de durabilité, qui détaille non seulement ses activités en tant que fédération, mais aussi des éléments sur la manière dont l’industrie européenne peut contribuer à des productions animales plus durables.

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